Alors ce plan de relance est-ce bien ou pas ?
Pour la CGT, notre ambition est de placer le développement humain et la protection du vivant au cœur de nos choix de société. Il s’agit de repenser le modèle de développement économique, au regard des enjeux que posent la lutte contre le changement climatique et les pollutions et l’explosion des inégalités sociales.
Pour la Cgt, cet argent public ne doit pas être distribué sans transparence, sans concertations ni contreparties. Les salariés et les citoyens doivent être impliqués dans ces choix qui impactent leur avenir et celui des générations à venir.
C’est pourquoi à la CGT nous préférons parler de plan de rupture pour aller vers un modèle soutenable sur le plan social et environnemental.
Prenons l’exemple des jeunes : comment être motivé quand on dit qu’ils sont un coût et une charge pour la société ? A quoi servent les qualifications et les diplômes si c’est pour enchainer des contrats courts et des stages ? A quoi servent les progrès technologiques si c’est pour travailler plus, pour travailler mal, et avec moins de protection sociale ? comment vit-on le travail quand il va à l’inverse de ses propres valeurs ?
Les travailleurs, experts de leur travail et de leur entreprise !
Le travail est souvent présenté comme une activité manuelle ou intellectuelle permettant de réaliser ou de concevoir un produit, un service avec en contrepartie le versement d’un salaire.
Les directions décident et les salariés exécutent ! N’est-ce pas là que le bât blesse ?
Les exemples ne manquent pas où les directions d’entreprises décident d’externaliser, de supprimer des postes, d’abandonner des projets porteurs simplement parce qu’ils sont jugés insuffisamment rentables au regard des exigences des actionnaires.
L’idée que salariés, patrons, actionnaires seraient tous dans le même bateau et que nos intérêts seraient liés et partagés, est fausse ! Dans les faits, les salariés rament et ils n’ont pas le droit de définir la destination et la vitesse du bateau, ni de choisir le modèle des rames…
La stratégie industrielle d’une entreprise, est souvent regardée uniquement par le prisme financier à très court terme. Or, la sécurisation et l’avenir d’une entreprise demandent de l’anticipation.
Les exemples ne manquent pas d’entreprises qui ont disparue comme KODAK qui n’a pas vu venir le virage du numérique, d’ALCATEL et NOKIA qui n’ont pas cru dans les modèles Smartphones… Ces disruptions portées par les technologies du numérique ne sont pas terminées. Ce n’est pas aux salariés, aux territoires d’en subir passivement les effets !
Il est temps que les salariés puissent décider de ce qui est nécessaire en formation, en études et recherches, en investissements et en capacités de production pour répondre aux besoins du monde de demain ?
Des salariés inscrits dans un projet collectif ne sont-ils pas de meilleurs « gestionnaires du bien commun » que des actionnaires anonymes ?
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Ancien lien : https://www.cgt-aura.org/spip.php?article1602