Ainsi que l’a souhaité le Conseil Régional, nous sommes appelés à donner un avis sur les travaux d’évaluation réalisés au cours de l’année 2014.
Trois dossiers nous sont soumis qui témoignent de démarches évaluatives de type différent :
L’évaluation des programmes européens est fortement codifiée par le cadre européen : la multiplication des indicateurs nuit à la compréhension des objectifs poursuivis tel qu’ils sont définis dans le programme opérationnel.
Si nous partageons les points de vigilance indiqués dans l’avis concernant :
o la qualité et l’efficience des dispositifs d’information, d’accompagnement et le contrôle du programme d’action
o l’amélioration du pilotage partenarials
o la visibilité de l’action de l’Europe en Rhône-Alpes
on peut s’interroger sur l’impact de nos avis sur la mécanique de la technocratie européenne.
Tout autre est la démarche engagée pour l’évaluation de la valeur ajoutée du contrat de plan régional de développement de la formation professionnelle (CPRDFP) : la démarche originale et innovante engagée dans la Région Rhône-Alpes qui a pour principe la participation de l’ensemble des parties prenantes à l’élaboration du mandat d’évaluation, au choix du cabinet évaluateur, et au processus d’évaluation, le caractère pluraliste du groupe en garantissant l’objectivité. Il est important que la démarche ainsi évaluée puisse être poursuivie dans la mise en œuvre des changements imposée par la nouvelle loi sur la formation professionnelle.
Concernant le bilan évaluatif des bénéfices d’une mobilité internationale des étudiants, on peut s’interroger sur les critères choisis et, comme l’indique l’avis, le choix d’une évaluation à court terme ne parait pas pertinente et cette question mérite sans doute d’autres pistes de réflexion et d’analyse.
En conclusion, nous voulons souligner la pertinence de la démarche évaluative engagée par le conseil régional depuis plusieurs années. Evaluer démocratiquement les politiques publiques est essentiel, mais tout n’est pas évaluable. Des critères basés sur le seul critère de réduction des dépenses aboutissent à des choix politiques néfastes qui méprisent les besoins humains. Nous le vivons très concrètement aujourd’hui dans les hôpitaux publics et la culture.
Par contre, nous attendons toujours que soit mis en œuvre une évaluation rigoureuse au regard des emplois créés et des investissements réalisés des 230 milliards d’euros d’aides aux entreprises.
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Ancien lien : https://www.cgt-aura.org/spip.php?article1045