La commission spécialisée sur l’offre de soins en territoire s’est prononcée sur les fermetures des maternités de Bourg Saint Maurice, Privas et Die ainsi que sur les service de chirurgie à temps plein de Die et Crest dans la Drôme.
La commission spécialisée sur l’offre de soin (CSOS) est une émanation de la conférence régionale de la santé et de l’autonomie. Elle se prononce sur l’organisation de l’offre de soin en territoire et a pour conséquence la restructuration et l’affaiblissement du secteur public.
Le 6 juillet 2011, une Commission Spécialisée s’est réunie à l’Agence Régionale de Santé avec pour ordre du jour : fermeture des maternités de Bourg SaintMaurice, Privas, Die, fermeture de la chirurgie temps plein de Die et de Crest. L’argument présenté et récurrent dans les attaques contre les hôpitaux publics de proximité repose sur les allégations de risque de problèmes de sécurité de présence médicale pour une activité très basse
Pour Bourg Saint Maurice, la CSOS a rejeté l’idée de fermeture. L’hôpital est placé sous l’obligation de recrutement de médecins gynécologue, de formation des personnels et de développement du partenariat. L’isolement géographie, l’absence d’alternative crédible ont pesé sur la décision. La présence de nombreux salariés saisonniers a permis aussi ce maintien.
Par contre, pour Privas et Die, la fermeture des maternités est actée avec l’annonce lointaine, mais pas concrète de création de centres de périnalité. Donc pour les futurs parents, ce sera Valence, Aubenas ou Montélimar. L’aménagement du territoire et la réponse locale sont les oubliés de cette décision.
Quant à la chirurgie de Die et de Crest, la CSOS propose un service de chirurgie ambulatoire en lien avec l’hôpital de Valence.
Devant la mobilisation des habitants de Die, le directeur de l’Ars n’a pas suivi l’avis de la CSOS et a décidé de maintenir les activités de l’hôpital jusqu’en décembre 2012, date à laquelle se mettra en place le nouveau schéma régional d’organisation sanitaire (SROS 4). Ce maintien sera suivi d’une évaluation de l’activité.
Pour la Cgt, en cas de problème avéré de sécurité, d’autres solutions sont possibles. Une véritable politique de santé en territoire doit chercher des solutions locales avec la population, les médecins, les établissements, et construire un projet adapté aux réalités locales et globales… Or, l’ARS a pour politique de fermer les équipements, sans s’interroger sur les conséquences sur la vie des populations locales.
Les questions de sécurité se règlent avec des propositions claires et partagées avec tous les acteurs concernés. Pour la Cgt, ces difficultés sur le fond reposent les problèmes de démographie médicale avérée et nécessite une nouvelle orientation générale du financement de la sécurité sociale. Un lieu de dialogue en territoire est plus que jamais nécessaire. La Cgt en demande la création.
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Ancien lien : https://www.cgt-aura.org/spip.php?article781