Par courrier en date du 15 mars 2022, le Président du Conseil régional a exprimé le souhait de voir le CESER associé à l’élaboration d’une feuille de route «Mobilités positives 2035» qui sera soumise à l’assemblée plénière à l’automne 2022, après avis du CESER.Dès le printemps 2022, à l’amont de l’élaboration de cette feuille de route, le CESER est sollicité pour formuler des pistes d’action régionale sur « la question des mobilités en zones peu denses, territoires ruraux et de montagne», après analyse des besoins aujourd’hui et demain, et des solutions envisageables.
La commission s’est emparée de ce sujet en s’interrogeant d’abord sur la notion de zone peu dense. Les propositions émises pourraient être élargies à des zones urbaines mal desservies car si l’on prend le côté réponse aux besoins des usagers, nous sommes dans la même problématique.
Ensuite, nous avons, au cours des auditions, constaté qu’il y avait des multitudes de bonnes pratiques, qu’il y avait, ici où là, des solutions mises en œuvre que cela soit du co-voiturage organisé, de l’autostop facilité avec des personnes de confiance, des mises à dispo de moyens de transports, parkings relais, etc. Mais malheureusement, ces initiatives sont peu connues. En cela le rôle d’assembleur, de portée à la connaissance de la région, de facilitateur, est primordiale et cela doit être fait. Le rapport le souligne et nous appuyons.
Se pose ensuite la question de l’outil pour proposer et mettre en œuvre ces solutions. En cela l’exemple de la SPL, agence écomobilité Savoie Mont-Blanc avec son conseil de développement, nous semble une bonne manière de faire travailler des collectivités avec des citoyens engagés sur ces thématiques tout en mutualisant des moyens pour les collectivités.
Le rapport insiste aussi beaucoup sur l’association des habitants. Cela est primordial et est une des conditions indispensable à la réussite. Nous y ajouterons le fait que les solutions doivent être portées à connaissance et à plusieurs reprises auprès des intéressés. Ne pas oublier qu’il y a toujours des montées en puissance et cela peut être long.
Toutes ces solutions ont besoin de financements et en cela le rôle de la région, au titre de chef de file de la mobilité, est primordiale.
Nous terminerons notre intervention par une lapalissade mais au combien nécessaire : le déplacement le moins producteur en gaz à effet de serre est celui que nous ne faisons pas. Pour cela, remettre des services publics dans les territoires ruraux, dans toutes les zones urbaines, remettre des tournées des commerçants, redonner aux facteurs des possibilités, non payantes, d’exercer leur métier dans le cadre du service public, etc… sont des solutions à privilégier.
Le rapport aborde aussi de manière succincte la notion de transports de marchandises, c’est un vrai enjeu, peut-être faudra-il l’approfondir.