Dans la suite des précédents avis du Ceser sur les initiatives d’excellence des universités de Lyon et Grenoble, le Ceser continue sa démarche de soutien dans une logique de concurrence. .
La contribution du Ceser se veut un soutien aux initiatives d’excellence IDEX des universités de Grenoble et Lyon. L’audition de syndicalistes de la FSU au nom de l’intersyndicale, de la CFDT et de FO n’a pas suffit à remettre en cause cette logique, même si elle a contribué à ouvrir les yeux de certains participants aux enjeux et aux manques de ces projets.
La Cgt dénonce le caractère régionaliste de cette contribution, qui inscrit le développement de notre territoire dans une logique de concurrence entre les régions. Elle laisse de côté la cohérence nationale et les principes républicains d’un aménagement équilibré des territoires.
Un déni de la démocratie
Pour la Cgt, les initiatives d’excellence ont les mêmes défauts que la réforme des collectivités locales : concurrence entre les territoires et absence de démocratie avec gouvernance par les élites.
La Cgt s’oppose à cette démarche une logique de coopération et de partage des connaissances, le débat démocratique, le respect des instances démocratiquement élues.
Le grand emprunt : une dérive du financement public
Quant au « grand emprunt », censé venir soutenir les meilleures universités, il n’est qu’un trompe-l’oeil.
Les sommes du grand emprunt, soit 21,9 milliards d’€ seront placées et ce sont les intérêts évalués à 3,41 % qui seront utilisés. Un tel financement dépendant des marchés financiers tourne le dos à la sécurité nécessaire aux moyens des universités.
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Ancien lien : https://www.cgt-aura.org/spip.php?article786