La Mission Régionale d’Information sur l’Exclusion a présenté son rapport annuel lors du CESER du 21 juin 2011. Ce rapport révèle la réalité de la pauvreté dans notre région dans toute sa crudité, dans le même temps où les plus pauvres sont stigmatisés par les plus hautes autorités de l’Etat. Comme le dit la conclusion “il ne fait pas bon être pauvre !”
Le rapport de la MRIE nous rappelle que 11.3 % des rhônalpins sont considérés comme pauvres, avec des pointes supérieurs à 14 % dans la Drôme et l’Ardèche. Il met en exergues les difficultés quotidiennes de ces personnes qui doivent jongler entre des revenus insuffisants et des dépenses contraintes (logement, énergie, transport, etc…) parfois supérieures à leur revenu.
Qui sont les assistés ?
Alors que les propos de L. Wauquiez sur “l’assistanat, cancer de la société française” sont dans toutes les mémoires, la MRIE rappelle qu’une famille touchant le RSA perçoit 50 % du taux de pauvreté.
Dans le même temps, le gouvernement réduit la pression fiscale sur les riches. Certes il supprime le bouclier fiscal mais sous condition d’un aménagement de l’impôt sur la fortune. Ce sont 500 000 contribuables qui seront exonérés grâce à cette réforme, dont le coût est estimé par la CGT à 1,5 milliard d’euros.
Des droits à faire exister
La Mrie met en avant cette année le respect du droit aux vacances pour tous, rappelé notamment dans la Convention Internationale des droits de l’Enfants. La lutte de la Cgt pour cette revendication est plus que jamais indispensable.
Le rapport évoque également les questions du logement, du travail, de la santé, de la construction des enfants et des jeunes dans une famille pauvre ainsi que de la participation à la vie locale.
Pour la Cgt, cette pauvreté n’est pas inéluctable, la hausses des inégalités, la politique gouvernementale, la pression du patronat contribuent à l’accroitre, ainsi que le démantèlement des services publics et de la protection sociale.
La Cgt propose un droit à une protection sociale solidaire, généralisée et de haut niveau tout au long de la vie.
Ce droit fait partie du socle commun de droits interprofessionnels sur lequel s’appuie la proposition de la CGT de Nouveau Statut du Travail Salarié.
Parmi ces droits : le versement d’un revenu décent mais aussi un accompagnement personnalisé pour l’accès à l’emploi et dans l’emploi afin de favoriser la sécurisation des parcours personnels. Les politiques d’insertion mises en place dans les territoires, tant en direction des chômeurs que des employeurs, par l’ensemble des acteurs de l’accompagnement social et professionnel doivent être développées. Elles ont fait leur preuve et participé à limiter les effets de la crise.
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Ancien lien : https://www.cgt-aura.org/spip.php?article768