Derrière une façade d’un patronat voulant gagner une nouvelle compétitivité, c’est à une offensive contre les droits des salariés que nous assistons.
Le chantage à la création ou au maintien de l’emploi, le chantage à l’investissement permettent au Medef d’imposer ses conditions aux salariés, avec une complicité parfois très active des représentants de l’Etat et de certains élus. Sur tout le territoire Rhône-Alpes des exemples convergents dessinent une stratégie globale des grands groupes :
Arkema : le groupe veut échanger un investissement de 70 millions d’€ contre un accord compétitivité emploi. Les représentants du groupe ont annoncé le gel du projet pour cause de salariés non dociles (voir article du progrès).
Plastic Omnium : 15 millions d’€ d’investissement pour remettre en marche un atelier qui avait brûlé, cette somme correspond au remboursement de l’assurance. Mais l’entreprise demande aux salariés de revenir sur leurs RTT, primes et intéressements (cliquer pour plus d’infos)
Camiva : l’entreprise va fermer malgré sa rentibilité et son carnet de commande plein pour permettre un redéploiement de l’activité vers d’autres usines. Le groupe Iveco, propriétaire, a mis dans la balance l’usine d’Annonay si la fermeture de camiva continuait à être contestée par les élus et les salariés. (cliquer pour plus d’infos)
Face à cette stratégie, violente pour les salariés et leurs syndicats, la Cgt dénonce et conteste. Dans le même temps, les préfets, la Direccte, au nom du réalisme, relaient ces chantages et de fait demandent aux salariés d’accepter ce diktat patronal.
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Ancien lien : https://www.cgt-aura.org/spip.php?article914