Pour la Cgt, le plan pour le développement durable de l’agriculture en Rhône Alpes n’a de durable que le nom, il reste sur un modèle libéral concurrentiel et ne promeut aucune mesure chiffrée sur la protection de l’environnement.
A la lecture du plan régional de l’agriculture durable on constate que le monde agricole et l’aménagement rural font aussi les frais de la RGPP et de la reconcentration étatique en région. Nous constatons que le plan régional de l’agriculture durable reste clairement le reflet de la politique d’austérité gouvernementale et européenne organisée par l’état en région.
La négociation permanente des prix entre distributeurs et fournisseurs a débouché sur une baisse durable des prix agricoles à la production. Nous constatons que la politique européenne agricole ultralibérale est incompatible avec la mise en valeur intelligente de la terre, l’agriculture est cassée par les fonds spéculatifs et par la pression de la grande distribution et des firmes agroalimentaires qui ne payent pas les produits agricoles à leur juste prix.
Pour nourrir toute la population de la planète, il faudra bien une agriculture plus diversifiée que celle que nous vivons depuis une cinquantaine d’années car
Parler de développement durable en agriculture c’est aussi parler « humain »
On a besoin d une PAC qui garantisse la sécurité alimentaire en Europe et contribue à l’organisation des solidarités mondiales alimentaires ;
Une PAC qui interdise la spéculation sur les matières premières, l’importation à bas prix ; une PAC qui ouvre des perspectives de régulation des prix et du marché, qui garantisse des prix stables et rémunérateurs aux producteurs.
L’état français doit préserver le foncier agricole et refuser l’abandon de notre alimentation et de notre agriculture « à la concurrence libre et non faussée » au service du moins-disant social et environnemental ; il peut favoriser le développement de productions localisées et les circuits courts ; taxer les kilomètres inutiles et polluants.
Les exploitants familiaux agricoles le disent : ils souhaitent produire mieux et en symbiose et respect avec la nature.
A l’heure où certains gouvernants reparlent de produire français après avoir sacrifié une grande partie de l’industrie du pays et de son potentiel agricole, il reste à relever ce défi, au-delà d’une campagne électorale !
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Ancien lien : https://www.cgt-aura.org/spip.php?article852