Intervention CGT – FSU – SOLIDAIRES sur la contribution au CESER « recherche et les grands défis ».
Les organisations CGT, FSU, Solidaires partagent pleinement les 3 paragraphes qui précèdent les préconisations de la commission 6, à savoir :
- La région Aura dispose d’un potentiel économique et industriel d’une grande richesse, fruit d’une longue tradition d’innovation, de recherche issue de relations étroites entre différents acteurs.
- Notre région bénéficie donc de nombreuses opportunités mais aussi d’une grande responsabilité pour répondre aux transitions en cours et à venir.
- La coordination des acteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche est un impératif pour saisir l’ensemble des compétences régionales et répondre aux grands défis économiques, sociaux, environnementaux.
Les préconisations soumises à notre vote sont selon nous en deçà de ces réflexions et perspectives rappelées à l’instant.
3 domaines auraient dû selon nous faire l’objet de propositions précises et concrètes.
Le premier domaine concerne la place et le rôle de la collectivité régionale. Lors des nombreuses auditions des universités, des organismes de recherche, des entreprises force est de constater que la région n’apparait pas comme un acteur significatif des enjeux de recherche. Le constat est plus diversifié concernant les métropoles. Or si notre région bénéficie d’une longue tradition de recherche et d’innovation c’est précisément parce que les collectivités ont pris une place significative dans ce processus. Notre contribution aurait dû insister beaucoup plus sur ce point en insistant sur le rôle de la région politique pour favoriser une stratégie de recherche et son rayonnement en Aura.
Deuxième domaine l’enjeu filière. Dans notre contribution il est fait référence aux bonnes pratiques dans telle ou telle entreprise mais manifestement aucune approche de même nature par filière ou grand secteur d’activité n’apparait au sein du paysage régional. Or si nous voulons réellement relocaliser diverses productions, réindustrialiser au sein des territoires cela suppose un travail par filière, par chaine de valeur de la recherche au recyclage des matériaux. Les pôles de compétitivité ne sont pas les outils pertinents selon nous pour animer de telles stratégies. Nous avons besoin de comités stratégiques par grands secteurs d’activité pour travailler notre souveraineté industrielle. Le CESE voici 2 ans environ a produit diverses propositions dans ce domaine avec au cœur de celles-ci les enjeux recherche – innovation.
Le troisième domaine enfin concerne la réponse aux besoins sociaux, sociétaux et l’enjeu démocratique. Les préconisations auraient dû être plus équilibré entre les dimensions économiques d’une part et la réponse aux besoins sociaux d’autre part
Les défis en matière de santé, de formation, d’évolution des qualifications, ceux relatifs aux dimensions de citoyenneté, de démocratie sociale et citoyenne auraient nécessité une attention plus affirmée. Les enjeux recherche, la réponse aux défis sociaux, économiques et environnementaux nécessitent également une nouvelle ère de démocratie. Démocratie par une évaluation et une réforme du très controversé crédit impôt recherche. Démocratie pour sortir de la logique d’appels à projets permanents donnant un pouvoir exorbitant aux grands décideurs économiques. Démocratie enfin pour permettre que les différents projets de recherche irriguent tous les territoires en opposition à la concentration des moyens et des initiatives sur les seules métropoles.
Notre commission a beaucoup travaillé, les discussions furent riches avec une écoute permanente des apports des différentes sensibilités.
Dommage de ne pas vraiment retrouver ces différents apports dans les préconisations.
Les organisations CGT, FSU, Solidaires s’abstiendront.