Face au refus du président de la Région Auvergne de participer au plan national de formations supplémentaires, l’Etat, Pôle Emploi, ainsi que le Coparef représenté par le Médef et la Cfdt ont signé, mardi 14 juin 2016, la convention pour la « mise en œuvre opérationnelle » du plan. Au sein du Coparef, la CGPME, la CGT et FO, se sont opposées à la signature du plan.
La CGT note avec satisfaction que l’esprit de co-construction entre les membres du COPAREF reste une constante et que dans la limite très étroite de ce plan, l’Etat en région aura exprimé une réelle volonté d’associer les partenaires sociaux. C’est sur la base de cette appréciation que la CGT s’est impliquée dans le processus
Des points essentiels absents de ce plan
Nous partageons l’importance de permettre l’accès à la qualification en favorisant la construction de parcours professionnels adaptés et pertinents en cohérence avec les territoires, les besoins des entreprises, mais nous ajoutons un point essentiel : la prise en compte des besoins des personnes en recherche d’emploi. En effet garantir la réussite d’un parcours professionnel, c’est surtout prendre en compte les aspirations de la personne, mais aussi ses problématiques de mobilités (transport, hébergement, restauration) et de garde d’enfants. La prise en compte de ces trois besoins est particulièrement déséquilibrée dans cette convention
De plus, l’une des priorités initiales de ce plan devait être de trouver une solution d’emploi aux chômeurs longue durée, ce qui est affirmé dans le préambule mais plus dans la stratégie partenariale partagée.
L’absence de légitimité du Coparef pour signer cet accord
La CGT rappelle son désaccord sur le principe d’une signature par le COPAREF dans la continuité de son analyse développée dans le cadre de la COPIRE. Si le rôle du COPAREF est étendu par rapport à la COPIRE, pour autant il n’a pas de personnalité morale. A ce jour nous considérons que les accords discutés au sein du COPAREF devraient être signés par les OS et OP.
La place du Conseil Régional
Quadripartisme : Malgré nos efforts pour prendre en compte, dans une circonstance particulièrement bloquée, l’approche développée en Rhône Alpes du quadripartisme force est de constater le refus du Conseil Régional de participer au plan 1 million.
Pour autant, nous ne pouvons-nous satisfaire d’une convention qui entérinerait un recul à ce sujet. Le paragraphe 9 du préambule est un premier pas mais ne répond pas à notre inquiétude. La place et le lien avec le CREFOP dans la convention sont insuffisants. Ceci nous amène à considérer qu’il existe un risque fort d’instrumentalisation du COPAREF.
A la veille de l’élaboration du nouveau CPRDFOP, c’est de notre point de vue, abandonner toute volonté de poursuivre le dialogue quadripartite, élément central d’une approche efficace prenant en compte l’équilibre des trois entrées (public, économique, parcours)
Pour toutes ces raisons, nous, mandatés CGT au COPAREF, votons contre la signature de cette convention par le COPAREF.
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Ancien lien : https://www.cgt-aura.org/spip.php?article1187