L’étude de la Dares sur l’emploi des jeunes en Rhône Alpes met en lumière la faiblesse du salaire des jeunes salariés, quelques soient leurs niveaux d’études.
On estime de 90 % des emplois des jeunes sont subventionnés par l’Etat, soit directement par les emplois aidés soit par le biais des aides Fillon pour les salaires sous 1,6 fois le Smic.
Salaires stagnant près du smic.
Hormis les titulaires de diplômes du 2ème et 3ème cycle (au delà de la licence), les salaires des premiers emplois plafonnet entre 1 200 € et 1 400 € net en fonction des diplômes et surtout du secteur d’activité. Il est à noter que les salaires les plus élevés concernent les titulaires d’emploi dans le secteur industriel, et cela quelque soit le diplôme. Les emplois de service étant beaucoup plus faiblement payés, y compris pour les salariés à bac +2.
Lorsqu’on compare le salaire annuel des jeunes 9 800 € en moyenne pour les 18-20 ans ou plus de 15 000 € pour les moins de 25 ans à celui des salariés les plus âgés, on constate un écart de plus en plus important. Jusqu’aux années 80, ils étaient équivalents, l’écart est maintenant entre le double et le triple selon les âges concernés.
Inégalités hommes femmes renforcées
On retrouve chez les jeunes salariés les mêmes inégalités que dans l’ensemble du salariat.Toutefois, pour les salariés non diplômés la différence de salaire est encore plus forte : 21 % d’écart entre les hommes et les femmes.
Le temps partiel imposé (60% des jeunes concernés assurent le subir contre 25 % pour les salariés plus âgés), largement majoritaire pour les femmes, contribuent aussi à ces inégalités.
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Ancien lien : https://www.cgt-aura.org/spip.php?article922