Le lean management ne constitue pas seulement un mode de gestion du juste à temps, mais une philosophie qui change et reconfigure le travail. Tous les secteurs sont touchés : à l’origine dans l’industrie, le lean s’impose désormais dans la fonction publique, les services, la santé.
Le Lean, qui signifie amaigrissement, illustre l’idée d’une guerre contre les gaspillages matériels, humains. Tous les temps non directement productifs sont considérés comme du gaspillage à bannir. Le lean est un outil de réorganisation, de management avec des actions faussement participatives impliquant le personnel.
Le lean se caractérise par une démarche structurée et coordonnée à partir d’une boîte à outils unique et appliquée de façon identique dans toutes les entreprises. Il est précédé d’une formation des salariés et de la hiérarchie. Il finit sur une démarche de standardisation du travail quasi obligatoire.
Les conséquences sont particulièrement importantes : conditions de travail dégradées, santé altérée, perte de sens de travail, fragilisation, TMS aggravées, risques psychosociaux importants. L’ANACT attire l’attention sur ces risques.
Le lean est généralement utilisé comme un outil de diminution des effectifs pour dégager plus de profit à chaque salariés. Les entreprises en conseil de management démarchent en promettant généralement une augmentation de la productivité de 20 %.
La Cgt Rhône Alpes lance une réflexion dans ses organisations sur les conséquences du lean management. Le lean peut être financé sur les fonds publics, comme à l’hôpital par exemple, ou par le biais de la formation professionnelle, il convient d’être particulièrement vigilant sur cette question.
__
Ancien lien : https://www.cgt-aura.org/spip.php?article699