Une enquête commandée par le Fonds Paritaire de Sécurisation des Parcours Professionnels (FPSS) nous indique le CIF (congé individuel de formation) permet d’excellents résultats tant dans l’ampleur des changements professionnels que dans leur qualité. Les bénéficiaires sont majoritairement des employés et des ouvriers le plus souvent faiblement qualifiés. 83 % d’entre eux étaient en emploi un an après la fin de leur formation (85 % en 2009). L’étude souligne que le CIF reste “un moteur essentiel de l’ascenseur social”. Ce dispositif correspond bien aux objectifs que se sont fixés les partenaires sociaux qui ont signé l’Accord National Interprofessionnel : accès à la qualification, promotion sociale…
Les FONGECIF ont un rôle très important dans l’accompagnement des salariés, la proximité des antennes départementales est essentielle pour la réussite des parcours de formation.
Or le FONGECIF Rhône-Alpes se prépare à fermer des antennes en regroupant certaines d’entre elles. Depuis deux ans le nombre de demandes s’accroit et les moyens se réduisent. La ponction de 300 millions € opérée deux années de suite par le gouvernement a des effets immédiats pour les salariés demandeurs de formation. Alors que les 2/3 des demandes de CIF étaient satisfaites, le taux actuel est de 47 %.
Dans le même temps, l’enquête de l’Insee nous montre que le taux d’accès des demandeurs d’emploi à la formation a diminué de 3 % en un an.
Nous appelons les organisations syndicales et patronales qui participent à la gestion du FONGECIF de refuser la réduction des services aux salariés et à exiger avec nous de l’Etat qu’il remplisse les obligations que la loi lui impose et que la situation économique exige. La qualification et le retour à l’emploi des chômeurs est nécessaire au redressement productif de notre pays.
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Ancien lien : https://www.cgt-aura.org/spip.php?article900