Le comité régional CGT est à l’initiative d’une étude réalisée tout au long de l’année sur les activités culturelles des comités d’entreprise. Il s’agissait, à la fois de faire un état des lieux et de susciter un débat sur les valeurs que portent les politiques culturelles des CE. Le 16 janvier s’est tenu un séminaire de restitution des résultats de ce travail.
Une coopération fructueuse entre syndicalistes et universitaires
L’étude a été pilotée par un collectif composé de syndicalistes, élus de CE ou membres d’associations inter-comités d’entreprises, d’universitaires, enseignants-chercheurs et étudiants en sociologie, 70 CE ont été rencontrés par une équipe syndicaliste/chercheur.
Un financement public
La Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) et la direction de la Culture de la Région Rhône-Alpes, intéressés par ce travail jamais réalisé ont accepté de financer cette étude en 2014, et continueront de la faire en 2015.
Quels enseignements en tirer ?
Le séminaire qui a réuni 80 personnes le 16 janvier à Saint-Maurice l’Exil a permis de prendre connaissance des résultats et de jeter des pistes pour la suite des travaux.
Quelques constats :
Les bouleversements intervenus dans l’organisation des entreprises et dans le salariat, la crise économique ont fortement impacté les activités sociales et culturelles des entreprises : les élus des CE ont à faire face à des demandes de plus en plus individualistes et de redistribution de pouvoir d’achat. Pourtant, certains tentent encore de faire prévaloir des valeurs de solidarité, d’égalité et de porter des pratiques culturelles émancipatrices et porteuses de sens.
Les élus de CE sont souvent isolés et disposent de peu d’espace d’échanges sur la politique culturelle et manquent de lieux d’échange d’expériences
La majorité de CE rencontrées sont gérés par plusieurs organisations syndicales
Quatre ateliers ont permis de préciser des constats et de réfléchir à de nouvelles pistes de travail et propositions pour la suite de l’étude :
L’action du CE entre attentes individuelles et pratiques collectives : le CE doit prendre en compte les aspirations des salariés dans leur diversité et, en même temps faire vivre un projet culturel, ce qui n’est possible qu’avec la participation des salariés. L’action culturelle contribue à la construction du collectif.
La place du CE dans son territoire : quelles coopérations et mutualisations ? les associations inter-ce ont un rôle à jouer pour construire des coopérations et des mutualisations et répondre aux demandes des élus. Un territoire peut être un espace de mutualisation de CE mais les élus ont besoin de se connaitre pour travailler ensemble, de se constituer en interlocuteur unique face aux pouvoirs publics. L’idée d’un contre-salon des CE est évoquée.
Le CE, client ou partenaire des institutions culturelles ? la diversité des moyens et des pratiques des CE témoigne du besoin d’un accompagnement ou d’une médiation entre CE et acteurs culturels. Un espace de rencontre et d’échange serait nécessaire pour (re) tisser des liens.
Initiatives culturelles des CE :l’audace paye-t-elle ? la réponse est oui à condition que les élus soient soutenus dans leurs démarches. Le besoin de débats collectifs est fortement exprimé alors que les élus sont souvent livrés à eux-mêmes, les organisations syndicales ne jouant pas leur rôle : la demande de formation est unanime. Les acteurs culturels, de leur côté ont, le plus souvent peu de connaissance de la dimension spécifique du CE.
L’étude va se poursuivre durant l’année 2015 avec un travail plus qualitatif pour mieux comprendre les évolutions, pour soutenir l’activité culturelle avec la création d’outils au service des élus, pour recréer des espaces de rencontre et de collaboration entre monde de la culture et comités d’entreprises.
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Ancien lien : https://www.cgt-aura.org/spip.php?article1007
j’aimerais recevoir cette étude
je la cherche et vous l’envoie.