Le groupe de travail « Vie associative » a été mis en place par le CESER en réponse à l’arbitraire qui, depuis l’arrivée du nouvel exécutif, préside aux choix d’attribution des subventions aux associations.
La diversité dans la composition du groupe a permis d’avoir une vision assez large des effets de la nouvelle politique régionale et de construire une contribution argumentée et porteuse de propositions
Notre contribution montre bien ce que représente le monde associatif dans notre pays : il est l’expression de la société civile dans toutes ses composantes, il est riche de l’engagement de nombreux citoyens et démontre leur aspiration profonde, ancrée dans notre histoire, à participer à la vie collective.
Quel seraient les moyens d’accéder au droit au sport, à la culture… de la population le sans l’existence de multiples associations, soutenues politiquement et financièrement par les pouvoirs publics, afin de proposer des activités de qualité avec des personnels formés et bien rémunérés ? La diversité des associations sont aussi le reflet des préoccupations actuelles comme en témoigne les initiatives nombreuses dans le domaine de l’environnement, du développement durable ou de l’agriculture.
Elles sont également un point d’appui important pour ceux qui face à l’absence de politique publique organisent la solidarité, l’aide aux plus démunis, la défense des droits, l’accueil des réfugiés… par exemple. Elles peuvent aussi devenir des lanceurs d’alerte face à de grands enjeux. Leur action aboutit parfois à une meilleure prise en charge publique de certain problèmes, de la réponse aux besoins
Elles sont nombreuses et importantes dans le secteur sanitaire et social où elles emploient un grand nombre de salarié-e-s. Elles sont aujourd’hui soumises par les financeurs publics à d’énormes contraintes de réorganisation et de restrictions budgétaires qui mettent à mal l’existence même du projet associatif qui avait présidé à leur création, ainsi que les droits des salarié-e-s concerné-e-s
Impossible de citer tous les domaines concernés, les associations constituent un socle de vie sociale et un outil d’éducation populaire, essentiels à la vie démocratique de nos territoires, des villes et des quartiers
Serait-ce la raison pour laquelle, au-delà des contraintes budgétaires, la Région, comme l’Etat prennent des décisions qui réduisent gravement les capacités d’intervention des associations ? Nous n’osons pas le croire dans un contexte qui milite pour le renforcement des lieux de parole, de rencontre, de partage, de solidarité afin d’éviter le repli, le développement des idées extremes, de la violence…
L’exécutif régional en refusant toute concertation, en ne répondant pas aux sollicitations affiche son choix de décisions arbitraires et clientélistes, maintenant de notoriété publique, et de disparition d’une large part tissu associatif historique, important et utile.
L’Etat, en décidant unilatéralement de supprimer l’essentiel des emplois aidés, prive les associations de moyens d’action importants. Il porte la responsabilité de la disparition d’emplois d’utilité sociale et de la majorité des ressources humaines de certaines associations. Les conséquences sont immédiates : dégradation du service rendu voire sa cessation pure et simple de l’activité de l’association. Quant au financement, les associations confrontées à la réduction des finances publiques sont conscientes de la nécessité pour elles de rechercher d’autres ressources pour autant, elles doivent rester des partenaires de l’action publique en assurant une diversité et une complémentarité dans la mise en œuvre des politiques.
Mais ceci ne peut exister que dans un climat de confiance et de concertation. Parmi les préconisations inscrites dans la contribution, la mise en œuvre d’un dialogue civil (qui s’inscrit dans une autre sphère que celle du dialogue social) revendiqué par le Mouvement associatif est nécessaire pour que soit reconnu et valorisé le rôle social et économique des associations. Les demandes des associations exprimées lors d’un rassemblement devant le conseil régional le 1er avril dernier n’a pour l’instant pas été entendu.
Notre contribution le sera-t-elle davantage ? Nous le souhaitons vivement
Le groupe CGT la votera.
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Ancien lien : https://www.cgt-aura.org/spip.php?article1366