Depuis des années que la CGT, avec d’autres acteurs, dénoncent les choix en matière de politique de santé publique et au travail, d’action sociale et plus généralement à l’encontre de la Sécurité Sociale et de son financement.
Les annonces du gouvernement se succèdent, mais, malgré les mobilisations, les actes concrets pour améliorer et garantir l’accès aux soins et les conditions de travail des personnels de santé se font toujours attendre, et s’accompagnent d’un affaiblissement constant de la sécurité sociale via les exonérations de cotisations sociales aux entreprises, via une politique de rentabilité financière qui n’a pas lieu d’être.
Pire, le gouvernement garde le cap et accélère ! Aucun enseignement de la crise sanitaire que nous vivons n’est tiré, les logiques ultra libérales se poursuivent, par la suppression massive de lits, de services, et d’hôpitaux de proximité, la privatisation du système de santé et instaure une logique marchande dont nous connaissons les conséquences désastreuses. Toutes ces mesures néfastes nous les retrouvons dans le plan « ma santé 2022 « et le Plan Régional de Santé 2018-2028 (PRS) qui restent malheureusement d’actualité.
Aucune action, par exemple de la part du gouvernement, pour relocaliser et nationaliser les industries pharmaceutiques indispensables à la nation, ni accroitre la prise en charge hospitalière, ni pour mettre en place un service public de la santé et de l’action sociale répondant aux besoins des populations et digne de la 7ème puissance mondiale au 21ème siècle.
Des millions ont été trouvé au fil des crises pour sauver les banques et la finance, pour sauver les dividendes des actionnaires, mais rien, à part l’austérité, pour les services publics qu’ils soient de santé ou autre d’ailleurs.
Alors que la France comptabilise officiellement, plus de 29 000 morts du coronavirus, que des malades n’ont pas eu accès aux soins par manque de moyens dans les hôpitaux, que des salariés ont été contaminés par manque de protections adéquates et suffisantes, le gouvernement fait le choix de la reprise économique au détriment de la population, de la finance au détriment de l’emploi et des conditions de travail.
A l’occasion de ce Ségur, mais, aussi, dans les mobilisations qui s’annoncent, les mardis et jeudis, le 16 juin 2020, la CGT portera les revendications, à savoir :
• Une refonte de notre système de santé pour répondre aux nécessaires et indispensables améliorations des conditions de travail, de vie des salarié.e.s et à l’amélioration de la qualité de prise en charge de la population, en garantissant leur financement via la Sécurité Sociale à partir de travail ;
• La garantie d’un accès de qualité, égalitaire et de proximité de soins et d’accompagnement social pour tou.te.s.
• L’augmentation des budgets avec un ONDAM (Objectif National des Dépenses d’Assurance Maladie) à 5 % pour des créations massives d’emplois ;
• L’arrêt des restructurations, des fermetures de lits, de services pour une réponse aux besoins de la population
• L’augmentation du point d’indice dans la fonction publique hospitalière et la reconnaissance des qualifications des professionnel.le.s pour un meilleur déroulement de carrière, l’égalité professionnelle pour nos métiers à prédominance féminine ;
• Un plan urgent de formation pluridisciplinaire de professionnel.le.s et un plan de recrutement pluridisciplinaire ;
• L’amélioration des conditions de travail, de vie des salarié.e.s et la reconnaissance de la pénibilité de nos métiers ;
• Une augmentation générale des salaires à hauteur de 300 euros pour tous les professionnels dans les établissements de santé et de l’action sociale ;
• L’abandon de la tarification à l’activité, l’augmentation des budgets des établissements ainsi qu’un projet de loi de Financement de la Sécurité Sociale qui réponde aux besoins.
Plus largement, la CGT portera une augmentation générale des salaires de 22 %, du smic à 1800 euros, de l’indice des fonctionnaires, et également une réduction du temps de travail à 32h, pour travailler moins mais travailler toutes et tous, dans cette période de crise économique, d’une sécurité sociale professionnelle permettant à tou.te.s les salarié.e.s quels que soient les aléas de leurs vies professionnelles. De même, l’abandon de la réforme des retraites et de l’assurance chômage doit être maintenant acté par le gouvernement.
Pour la reconnaissance des professionnels de santé action sociale, pour un nouveau souffle du service public de la santé et de l’action sociale et pour la reconquête de la Sécurité Sociale, nous serons nombreux, salariée-s et usagers, à nous mobiliser participer aux rassemblements dans les départements d’AURA, le 16 juin et dans la durée, jusqu’à satisfaction de nos revendications.
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Ancien lien : https://www.cgt-aura.org/spip.php?article1554