Les conseillers Ceser Rhône-Alpes ont travaillé sur la notion de Développement humain durable, avec les apports de Pierrette Crozemarie, membre de la commission développement durable au Conseil Economique Social et Environnemental, Jean-Pierre Sotura, animateur du collectif confédéral « développement durable » et Franck-Dominique Vivien, économiste de l’Université de Reims.
Le concept du développement durable porté internationalement dans les négociations et sommets mondiaux est issu d’une approche libérale : il n’y a pas besoin de règlementation mais uniquement de la bonne volonté, et d’engagements volontaires des entreprises sur un libre marché, et la régulation se fera naturellement.
Pour la Cgt, le concept de développement durable est insuffisant, l’ajout de l’adjectif humain n’est pas un simple ornement mais une orientation majeure. Le DHD est une forme de développement qui ne se contente pas d’engendrer la croissance mais en répartit équitablement les fruits. Il régénère l’environnement au lieu de la détruire ; il place le pouvoir entre les mains des gens au lieu de les marginaliser ; il élargit leur liberté de choix et leur champ de possibilités, leur permettant de participer aux décisions influant sur leur vie. C’est une forme de développement qui donne la priorité aux pauvres, à la nature, à l’emploi des femmes. Il préconise la croissance et l’emploi, la croissance et l’environnement, la croissance et l’habilitation, la croissance et l’équité ». (Pierrette Crozemarie)
Il pose également la question de l’évaluation de la croissance : le PIB est-il un indicateur pertinent ou faut-il travailler de nouveaux indicateurs prenant en compte par exemple les inégalités, la pollution, l’éducation, etc… ce qu’on appelle les indicateurs du « bien vivre ».
Cette revendication de la Cgt est centrale et doit irriguer toute l’activité syndicale régionale.
Le travail sur les filières industrielles : filières de dépollution, de recyclage, énergie, automobile, eau
La question de la formation professionnelle avec l’évolution des emplois liée notamment à la préservation de l’environnement et à l’adaptation au réchauffement climatique (voir la notion « d’emplois verts »)
Les questions de dialogue social et de la place de la démocratie dans les territoires : quelle implication des organisations syndicales dans les schémas locaux climat air énergie par exemple, les agendas 21. Le développement humain durable, pour être réellement porteur d’un changement fort de société, doit s’appuyer sur la démocratie sociale et citoyenne, où la Cgt doit trouver toute sa place.
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Ancien lien : https://www.cgt-aura.org/spip.php?article889