Quelques points de repères
Entrées à Pôle-Emploi pour la région Rhône-Alpes :
Novembre 2009 : 50316
Décembre 2010 : 49429
Décembre 2011 : 50726
Décembre 2012 : 45501
Décembre 2013 : 50357
Décembre 2014 : 52616
Partant de ce rythme d’inscriptions à Pôle-Emploi on peut estimer qu’en 5 ans en région Rhône-Alpes avec une moyenne de 50000 entrées par mois se sont environ 3 millions de salariés de notre région qui ont poussé la porte de Pôle-Emploi suite à licenciements, fin de contrat d’intérim, cdd, démission ?, fin de stage…….
Dans ces inscriptions il y a bien évidemment celles et ceux qui se sont inscrits à plusieurs reprises compte tenu des emplois précaires (que l’on peut estimer autour du million)
A remarquer que chaque mois Pôle Emploi annonce également plusieurs milliers de chômeurs radiés administrativement pour diverses raisons mais qui disparaissent un moment ou définitivement des chiffres du nombre de chômeurs, et il ne faut pas oublier les milliers de chômeurs qui perdent tout espoir de retrouver un emploi et qui délibérément abandonnent leurs inscriptions comme demandeurs d’emplois.
Dans le même temps, on constate l’augmentation de la durée moyenne au chômage qui est passée pour tout Rhône Alpes de 302 jours en moyenne en 2010 à 385 jours en 2014, avec de grandes disparités par zone d’emploi (cliquer pour avoir la répartition par zone d’emploi).
Derrière ces chiffres que nous alignons chaque mois ce sont des hommes, des femmes, des familles qui souffrent humainement et socialement. Ces quelques éléments illustrent la profondeur, les dégâts et l’étendue du mal du chômage, certes pour le chômeur lui-même, sa famille, la société toute entière…
Mesurer les dégâts du chômage sur les salariés
Deux ouvrages peuvent nous aider à mesurer ces dégats :
le traumatisme du chomage par Michel Debout, éditions de l’atelier
Ce livre met un nom sur ce que vivent cinq millions de personnes en France. Être licencié et quitter des collègues, ne pas parvenir à retrouver un nouvel emploi, ne plus arriver à payer son loyer et les échéances d’un emprunt, se sentir inutile… Ces phénomènes, loin d’être anodins, provoquent souvent un véritable traumatisme. Pourtant, aucune action de santé n’est engagée auprès des chômeurs pour prévenir ces risques majeurs. (cliquer pour en savoir plus)
Est-ce ainsi que les hommes vivent ? par Claude Hamos, éditions Fayard
Aujourd’hui, la crise économique n’épargne plus personne. Et elle n’épargne plus rien. Perdre son travail, craindre de le perdre, voir ses possibilités de consommation se réduire comme peau de chagrin, être témoin du malheur des autres et redouter d’en être à son tour victime : ces épreuves atteignent l’individu au-delà du simple stress. Car ces coups ne sont pas seulement des atteintes à un « avoir », ils sont autant de blessures infligées à notre « être ». (cliquer pour en savoir plus)
Quelques questionnements
Mais l’ampleur de ce désastre social qui dure depuis des années ne pèse-t-il pas aussi sur les consciences, les mobilisations nécessaires (on peut rien faire….. !), sur la crédibilité du syndicalisme(la désunion syndicale….. !), sur la possibilité de sortir de la crise par la lutte (c’est les multinationales, l’Europe…), pour des choix politiques de progrès social alors même que nous constatons un renforcement de l’abstention et du vote extrême droite, (gauche-droite tous les mêmes) et encore pleins d’autres questionnements………. ?
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Ancien lien : https://www.cgt-aura.org/spip.php?article1008