Ne nous leurrons pas, l’objectif de cette réforme est de rendre la France plus “performante économiquement” dans un contexte de compétition mondiale, d’avoir des régions qui puissent rivaliser avec des grandes régions européennes et des métropoles internationales.
“Rendre plus compétitif” rime avec “faire des économies” au détriment des usagers et des fonctionnaires. Nouveau vocabulaire : du service public, nous passons au service au public.
Cette réforme ouvre un boulevard au secteur privé et lucratif pour assurer nos missions afin de réduire les coûts de la fonction publique !
La région Rhône-Alpes-Auvergne sera la seconde région de France en terme de PIB et la sixième au niveau européen, avec ses deux métropoles : Grenoble et la très “particulière Lyonnaise”.
Qui dit métropole, dit territoire d’excellence, dit pôle de compétitivité : les 14 métropoles et grandes agglomérations concentrent 39% de la population, 51% du PIB, 43% des emplois et 70% des demandes de brevet.
On peut alors légitimement se poser la question de l’égalité entre les territoires, entre les usagers du service public, entre les citoyens.
Dans nos domaines de la Santé et de l’Action Sociale, ces questions sont plus qu’alarmantes.
Quels vont être les moyens humains, financiers, qui seront mis en œuvre pour répondre aux besoins des usagers de plus en plus en difficulté ? Est-ce qu’un habitant de Montluçon aura les mêmes droits, le même accueil, la même prise en charge qu’un habitant de Lyon ?
La réforme territoriale déclinée en trois volets :
La loi MATPAM du 27 janvier 2014 créant les métropoles
La modification de la carte régionale avec le passage de 22 à 13 régions
La loi Nouvelle Organisation Territoriale de la République , dit loi NOTRe (débats en cours et en accéléré au Parlement)
va redéfinir le rôle des départements et des régions, remettre à plat les compétences et bouleverser notre service public.
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Ancien lien : https://www.cgt-aura.org/spip.php?article1037