Entre scandales à répétition, risque sanitaire et hausse des prix, la motorisation diesel recule en France, 50% des ventes automobiles en 2016 contre 64 % deux ans auparavant, les transports collectifs sont également touchés par cette évolution.
Plusieurs éléments ont alerté les syndicats Cgt de la filière :
1- Les villes et les collectivités locales ont décidé de la fin des bus à moteurs diesel dans les centres villes. On peut s’attendre à ce que cette interdiction s’étende rapidement aux camions pour les livraisons urbaines.
2- Ni EVECO BUS ni RENAULT TRUCKS qui sont les constructeurs historiques et régionaux ne se préparent à répondre à ces nouveaux besoins. Pendant des mois ils ont refusés de considérer ces évolutions, qui pour eux ne sont qu’effet de mode.
Une concertation des syndicats Cgt de la filière se met en place autour des constructeurs, des sous traitants, des syndicats cgt de la RATP, des TCL (2 clients historique d’IRIS BUS), des fédérations transports et métallurgie et du comité régional cgt.
Nous décidons toute une série d’initiatives, d’interpellation des industriels, des politiques locaux.
Cela a permis à la Cgt régionale d’obtenir le financement par le Conseil Régional (à travers le dispositif FRAU désormais supprimé par le nouvel exécutif régional) d’une étude portant sur l’ensemble de la filière transport sur route des biens et des personnes.
Cette étude réalisée par le cabinet SECAFI a été présenté au conseil régional Auvergne Rhône Alpes en présence de représentants des constructeurs IVECO BUS et RENAULT TRUCKS (voir documents joints pour en savoir plus). Elle confirme les enjeux que nous avions pointés :
Le remplacement du diesel est en marche, son exclusion des déplacements urbains est confirmé.
Les politiques incitatives et les expérimentations sont maintenant orientées vers des énergies alternatives : gaz (GNV) électrique, hydrogène…
Les clients, que ce soient les autorités organisatrices de transport, les logisticiens ou les entreprises de l’agro alimentaires ou de la grande distribution recherchent des modes de transport plus conforme aux enjeux de santé publique et à leurs enjeux d’image.
Bref les conditions sont réunies pour un recul massif des emplois de la filière à horizon 3 à 4 ans si nous laissons faire.
Le constat a été partagé et validé. Il faut maintenant passer à l’étape suivante et urgemment réunir les conditions d’une plus forte implication d’Iveco et de RT sur des alternatives crédibles aux motorisations diesel.
Rappelons que cette filière est en grande parti financée par les deniers publics et qu’elle représente 80.000 emplois en région.
· Elle nous permet de valoriser le travail en filière, de partager les infos et construire des propositions industrielles pour les groupes et les sous traitants.
· Elle montre qu’il est possible de travailler syndicats de groupe, entre plusieurs fédérations, et des structures interprofessionnelles.
· Elle permet de travailler des expertises avec un cahier des charges précis pour obtenir des argumentaires étayés et qui peuvent-être déclinés et servir par exemple pour les interventions CGT dans les Institutions Représentatives P.
· De tenir un sujet dans la durée et d’élargir la vision CGT par exemple sur la GPEC pour être sur l’anticipation des évolutions des métiers et donc la formation, l’emploi…
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Ancien lien : https://www.cgt-aura.org/spip.php?article1301