Du 30 octobre au 4 novembre, une délégation de la Cgt Rhône Alpes, composée d’Agnès Naton, secrétaire régionale et de JJ Guigon, animateur du secteur international, s’est rendu au Liban à l’invitation de la Fenasol
Selon l’OIT, il y a plus de 250.000 travailleurs domestiques au « pays du cèdre », qui ne sont pas protégés par les lois du travail et qui, pour bon nombre d’entre eux, subissent toutes sortes de mauvais traitements de la part de leur employeur, tels que le paiement tardif ou le non-paiement des salaires, des conditions de logement inadaptées, une quantité de nourriture et des heures de repos insuffisantes, ou encore des violences physiques et sexuelles.
L’union des travailleuses domestiques a été créée en 2013. Du fait de l’origine souvent étrangère des travailleuses, elle rencontre de nombreuses difficultés, dès sa naissance, le ministère du Travail libanais a déclaré le syndicat « illégal », car les travailleurs étrangers n’avaient pas le droit de syndiquer.
Ces femmes sont renvoyées à leur invisibilité, enfermées chez leur employeur, sans reconnaissance de la pénibilité, ni protection sociale, sans compter les accidents du travail avec la menace d’être expulsée si elles perdent leur emploi.
Plusieurs militantes ont témoigné de leur travail syndical. Marie est arrivée il y a cinq ans. Elle a été « enfermée » au domicile de sa patronne pendant les cinq premiers mois. Elle parle de la difficulté de conserver les adhérentes et du travail syndical lorsqu’on ne parle pas la même langue. Lilly est arrivée à l’âge de 44 ans ans, elle a huit ans de présence au Liban. « Nous commençons enfin à être visibles dans les medias (initiatives FENASOL, Marathon, …). Elles s’impliquent fortement sur la reconnaissance et la signature de la Convention 189 de l’OIT, sur les travailleuses et travailleurs domestiques.
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Ancien lien : https://www.cgt-aura.org/spip.php?article1382