La loi d’orientation sur les mobilités est entrée en discussion à l’Assemblée Nationale. Elle a pour ambition de proposer, enfin, des alternatives au tout routier, dans un contexte de crise climatique, de pollution (pour mémoire le dernier rapport de l’agence de santé européenne estime à 68.000, en France, le nombre de morts prématurées provoquées par la pollution, plus que le tabac).
Faisant la part belle aux solutions individuelles et technologiques (auto partage, numérique, trottinette, vélo….), elle est dans la droite ligne des mesures précédentes renvoyant à la responsabilité des individus pour changer de comportement au détriment de solutions collectives et d’une taxation du transport routier de marchandises permettant de faire payer le véritable coût de ce transport actuellement pris en charge par la collectivité. 13,4 milliards sont prévus pour des investissements dans les infrastructures pour 4 ans, dont 51 % pour le rail et le reste pour la route.
Alors que le gouvernement affiche sa volonté de faire du transport ferroviaire une priorité, dans le même temps, les fermetures de gares, de guichets, les suppressions de personnels, les risques de fermetures de lignes se poursuivent et fragilisent le service public de transports collectifs, leur mise en concurrence au détriment des usagers et des travailleurs du secteur des transports. Ce démantèlement encourage le dumping social, les solutions individuelles mortifères pour le climat et la sécurité des usagers
En Auvergne – Rhône-Alpes, de nombreuses gares sont en voie de fermeture, les usagers, les cheminots se mobilisent que ce soit à Montluçon ou à Saint Vallier dans la Drôme. Le 28 juin 2019, ils viendront rappeler au Conseil Régional sa responsabilité en tant qu’organisateur du réseau TER et l’urgence d’un service public ferroviaire accessible pour tous.
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Ancien lien : https://www.cgt-aura.org/spip.php?article1491