Les Unions départementales d’Auvergne-Rhône-Alpes et les deux comités régionaux Auvergne et Rhône-Alpes se sont rendus à la maison des syndicats de Bourgoin-Jallieu ce 18 janvier, en soutien avec les militants du territoire engagés depuis plusieurs mois pour le maintien de leurs locaux.
A l’image de plusieurs municipalités d’Auvergne – Rhône-Alpes, s’il persistait dans sa volonté d’expulser les organisations syndicales Monsieur Chiquri, Maire de Bourgoin-Jallieu porterait atteinte au fait et au droit syndical garanti par la constitution et la convention de l’Organisation International du Travail. La liberté de revendiquer, de se syndiquer, de s’organiser collectivement en constitue le socle. A ce titre, les militantes, les militants syndicaux, également associatifs, exercent une mission d’utilité publique légitime. La puissance publique et ses représentants doivent être la garante de ces règles, de ces normes, en réunissant les conditions, les moyens et les garanties de l’exercice du droit syndical.
Les unions locales : portes d’entrée vers la cgt
Chaque jour, les unions locales et les unions départementales accueillent des femmes, des hommes en activité professionnelle, en recherche d’emploi, à la retraite, menacés de licenciement, en arrêt de travail… elles et ils sont en recherche d’informations sur leurs droits, d’accompagnement devant les différentes juridictions, les administrations pour les faire valoir et particulièrement lorsque le dialogue est rompu avec leur direction d’entreprise.
Dans un contexte d’accroissement sans précédent du chômage, de la précarité, d’insécurité sociale, la maison des syndicats est souvent un lieu refuge où l’on trouve de la lumière, de la chaleur, de l’écoute lorsque l’on est ébranlé, désespéré…
Les militantes et les militants de la CGT sont alors présents afin de prodiguer aide, conseils, informations et donner à connaitre les valeurs qui sont les nôtres à la CGT : Bien-être, liberté et solidarité. Elles et ils sont disponibles pour créer le syndicat, l’organisation des élections, dispenser des formations afin que les droits de l’homme et leur effectivité, ne s’arrêtent pas à la porte de l’entreprise et que la citoyenneté puisse s’exercer au travail comme dans la cité.
La défense des intérêts du monde du travail et l’exercice de la démocratie sont au cœur de notre action syndicale. C’est pourquoi nous voulons croire à la poursuite du dialogue avec l’intersyndicale afin qu’une solution pérenne soit trouvée avec la municipalité pour que l’action des syndicats perdure à Bourgoin-Jallieu.
L’union locale : un lien de citoyenneté
Car au-delà de la remise en cause des droits et des libertés syndicales, mesurons bien que ce choix politique participerait du sentiment d’abandon, de déclassement, d’exclusion de nombre de travailleurs, de citoyens par le politique et dans une moindre mesure par le syndicalisme. Ces choix politiques portent atteinte au vivre ensemble, à la cohésion sociale et sont devenus le terreau sur lequel les idées réactionnaires progressent et font la part belle au Front National.
La liberté syndicale : thermomètre de la démocratie ?
La CGT ne banalisera jamais les zones de non droits sociaux, toutes formes d’atteintes à la démocratie, aux droits et libertés syndicales. Trop nombreux sont aujourd’hui les militantes, militants syndicaux et particulièrement à la CGT, entravés, empêchés dans l’exercice de leur mandat, de leur responsabilité, parce qu’ils ont l’outrance de commettre le délit de désobéir aux projets, aux stratégies qui empêchent les travailleurs de bien travailler et qui créent de la souffrance ; parce qu’ils ont le courage de dire non à la mise en danger nos outils de travail, de notre industrie, de nos services publics, de nos droits et conquêtes sociale et l’impertinence de formuler des propositions alternatives construites avec les véritables experts du travail, les travailleurs eux-mêmes.
Trop souvent l’action syndicale est criminalisée, à l’exemple de notre camarade Pierre Coquan, ancien secrétaire général de l’UD du Rhône pour avoir diffuser des tracts sur la voie publique, dans l’exercice de sa responsabilité dans une action collective. Où allons-nous nous arrêter dans l’escalade poursuivie par le pouvoir politique en place et le patronat ?
C’est parce que nous aspirons à plus de justice sociale, plus d’égalité, que nous continuerons à exiger l’arrêt de toutes formes d’intimidation, de harcèlement, de discrimination, de sanction, à l’encontre des militantes, des militants inquiétés dans l’exercice du droit syndical, de leur action collective. A ce titre nous continuons à exiger la relaxe des militants condamnés et une loi d’amnistie pour tous.
Il ne peut pas exister de conquête sociale sans libertés syndicales. Il ne peut pas exister de libertés syndicales sans reconnaissance de la démocratie et de la citoyenneté sur le lieu de travail et dans la cité.
L’avenir et le développement de nos entreprises, de nos services publics, de nos territoires ne se fera pas sans les salarié-e-s, sans un syndicalisme fort, reconnu, légitimé, et écouté.
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Ancien lien : https://www.cgt-aura.org/spip.php?article1302