Quelle organisation du système de transport conforme à la démarche de développement durable dans un esprit de réponse aux besoins, avec la prise en compte des autres piliers du développement durable : sociaux, environnementaux et de bonnes gouvernances ?
La préservation de l’environnement pour un développement durable est devenue une priorité fondamentale ces dernières années. Elle a abouti à la tenue d’un Grenelle de l’Environnement en octobre 2007, auquel l’ensemble des OS et des ONG ont participé aux différents groupes de travail.
Aujourd’hui, tout le monde s’accorde sur l’urgence de limiter les rejets de CO2 dans l’atmosphère qui sont à l’origine du réchauffement climatique.
Il faut donc se projeter dans l’avenir et tout mettre en œuvre pour stopper cette domination du tout routier qui contribue à la destruction de notre planète, met en péril l’avenir des générations futures. D’autant plus, que d’ici 2020, le transport de marchandises, tous modes confondus, va croître de 40 % car les échanges entre régions, pays et continents augmentent continuellement.
Le mode ferroviaire constitue une alternative insuffisamment valorisée :
Il consomme deux fois moins d’énergie que la route. C’est dire, à quel point le rééquilibrage en faveur du ferroviaire doit être une priorité fondamentale.
Droit au transport et accessibilité pour tous, cohésion sociale et territoriale, enjeux industriels, services publics, sécurité et qualité pour les déplacements de personnes et des marchandises, emplois, conditions sociales, nuisances et gestion de l’énergie y sont mêlés.
L’ampleur des défis environnementaux plaide également pour un retour à une plus grande maîtrise publique. Au regard de sa position géographique, notre région est placée au cœur des politiques des transports , je pense au projet du Lyon-Turin, aux contournements de Lyon, à la voie fluviale.
Nous défendons une conception du développement économique et du plein emploi fondé sur la relocalisation dans la diversité en territoire. Nous souhaitons rapprocher les salariés des lieux de productions, afin de réduire leurs déplacements. La mise en place d’une tarification unique entre tous les modes de transports devrait permettre cette complémentarité.
C’est une question primordiale d’aménagement de territoire tout autant que de lutte contre le réchauffement climatique incompatible avec les délocalisations et le dumping social.
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Ancien lien : https://www.cgt-aura.org/spip.php?article698