Par Jacques Perrat, économiste à l’Adees
Pour beaucoup de militant-e-s, les plans de relance ne sont rien d’autre qu’un énième soutien au capital, permettant aux entreprises de bénéficier d’effets d’aubaine pour poursuivre leur stratégie comme elles l’entendent, avec un saupoudrage souvent clientéliste des subventions sans cohérence d’ensemble. Si ces reproches ne sont évidemment pas sans fondement, une analyse des mesures concernant à ce jour notre région et ses départements révèle que l’on ne peut s’en tenir à cette seule vision.
En rappelant que ces plans ne concernent pas que l’industrie (comme l’indiquent les synthèses fournies par les préfets de départements, ils visent aussi l’économie sociale et solidaire, l’écologie, la formation des jeunes, la transition agricole, la réduction de la fracture numérique, etc.), Il apparaît que la majorité des projets soutenus s’inscrivent peu ou prou dans une amorce de réorientation des activités industrielles. On peut en effet observer une volonté (au moins annoncée !) de soutenir des inflexions vers la diversification (pour réduire la dépendance à l’automobile et à l’aéronautique) et surtout vers la prise en compte des exigences environnementales pour l’ouverture de nouveaux débouchés (plastiques recyclables, véhicules de livraison en centre-ville…). Il y a également un « ciblage » des entreprises à soutenir, à l’exemple de Fichet (pavés en caoutchouc), en Ardèche, dont l’UD Cgt sait que le patron a été incité par le Conseil Régional à présenter un projet. On peut donc voir dans le choix des dossiers retenus un révélateur des entreprises qui font preuve d’un certain dynamisme et s’interroger sur l’absence d’autres (même si la sélection n’est pas terminée). Enfin, les grandes entreprises ne sont pas les dernières en termes de dossiers retenus, notamment dans la chimie, la santé et l’automobile, et on connaît leur poids dans l’orientation donnée aux filières correspondantes.
Nous sommes évidemment loin de la politique industrielle revendiquée par la Cgt, l’aspect « relocalisation » est souvent pris comme prétexte à obtenir une subvention et, surtout, on constate l’absence criante de la prise en compte des conséquences de ces mesures sur l’emploi (peu de créations, au mieux un maintien des emplois existants) et surtout sur le travail (rien sur les conséquences des « modernisations » technologiques et organisationnelles). Mais au moment où les élus régionaux et départementaux ne manquent pas de communiquer sur ce plan de relance, tout comme, en interne, les patrons des entreprises concernées, il importe que la Cgt puisse en avoir une connaissance objective, pour tenir sa place dans les lieux de concertations prévus départementalement et régionalement, pour poser des questions dans les CSE, pour communiquer de la façon la plus pertinente possible auprès des salariés et de la population.
Les documents disponibles remontent à juillet 2021. Pour la décarbonation, les annonces de novembre ne donnent que les noms des entreprises sans détailler les projets. Les bilans plus récents proposés par département sur le site gouvernemental ne donnent que le nombre des entreprises concernées sans les nommer. La mise à jour de la rubrique « territoires » de juillet (déjà intégrée sur le site) ne donnait que le nom des entreprises sans détailler les projets. Pour plus d’informations il faut faire des recherches dans la presse (comme pour Vicat) ou demander davantage de précisions aux préfets.
D’où l’intérêt de considérer les mesures annoncées au regard des principales filières industrielles de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.
Mesures générales :
. Le 30 mars, un premier appel à projet a été lancé pour accompagner les TPE /PME dans leur transformation numérique. C’est une action collective qui s’adresse à des groupements d’opérateurs du numérique, 3 ont été retenus pour AURA.
. Des feuilles de routes ont été signées entre l’Etat et les acteurs des différentes filières pour accélérer cette évolution vers l’industrie « bas carbone ». Cela concerne :
– La filière bois (19/04/21).
– La filière chimie (07/05/21)/
– La filière ciment (20/05/21).
– La filière mine et énergie (21/05/21).
. Le « guichet » Aide à la transition vers l’Industrie du Futur a été fermé le 17 mai.
Industries chimiques : deux des grandes plateformes régionales sont concernées.
La plateforme de Roussillon fait l’objet d’un projet collectif (GIE Osiris) de valorisation thermique des résidus de certaines entreprises pour réduire les émissions de CO2 et d’un projet de relocalisation d’une production de Novapex. Ecoat, une start-up de la « chimie verte », prévoit d’implanter une nouvelle usine à Salaise-sur-Sanne.
La plateforme du sud-lyonnais : un contrat Etat-Métropole de Lyon a été signé en mars, dont une partie importante concerne des activités de recyclage des plastiques, de valorisation thermique des déchets industriels, de production d’hydrogène « vert », et la dépollution de terrains dans la « Vallée de la chimie ». La rubrique Relocalisations industrielles a retenu Rhodia Operation à Saint-Fons pour un projet (Cristal) qui vise à acquérir l’indépendance nationale en matière d’intrants essentiels de l’industrie chimique en relocalisant le processus de production de la vanilline naturelle sur le territoire.
Michelin (pneumatiques) à Blavozy (43) a un projet d’amélioration énergétique.
Pharmacie et industries de santé :
Plusieurs dossiers de relocalisation ou de développement de production ont été retenus, dans l’Ain (emballages plastiques Rovipharm, filtres antiviraux Infiplast…), l’Ardèche (Aguettant à Champagne), le Cantal (Interlab, Biose Industrie à Aurillac), dans la Drôme (Haupt Pharma à Livron (projet Ecotox de production de vaccins porté par l’Institut Mérieux), dans l’Isère (Sequens à Bourgoin-Jallieu, , Eras à St-Nazaire-les-Eymes, Glycobar à Meylan), en Haute-Loire (Fareva à St-Germain-Laprade), dans le Rhône (Aguettant, Delpharm, Fab’Entech, Lyophitec, Abl Europe, ADNucléis), MGA Technologies, Trac-C industrie), Laboratoire Icare à Saint Beauzire dans le Puy-de-Dôme.
S’y ajoutent de nouveaux dossiers :
Cardiorénal, solutions de télémédecine, Grenoble (38), développement de dispositifs de diagnostic in-vitro connectés pour mesures par les patients. + 20 emplois d’ici 2024.
Minitubes, minitubes et assemblages tubulaires pour la santé, Grenoble (38), modernisation, digitalisation. + 100 d’ici 2023.
Et dans la Loire : Sigvaris, textiles de compression, St-Just-St-Rambert et Andrézieux-Bouthéon (42) (et Huningue, 68), modernisation, digitalisation, performances énergétiques, favoriser l’autonomie nationale.
Dans le Puy de Dôme : Carbogen Amcis, développement clinique, St-Beauzire (63), création d’une unité de produits injectables (anticancéreux), modernisation, + 25 emplois d’ici 2024.
Dans la rubrique délocalisation, deux entreprises sont mentionnées :
SKYEPHARMA, St-Quentin-Fallavier (38), médicaments. Développement de la production de formes orales solides.
Finorga, Chasse-sur-Rhône (69), principes actifs pharmaceutiques. Nouveaux procédés pour réduire la dépendance française en molécules thérapeutiques innovantes.
Plasturgie (plastiques, caoutchouc, composites, films plastiques…) :
De nombreux départements sont concernés par le volet « économie circulaire » du Plan de relance qui a consacré une enveloppe de 16 M€ pour développer des régénérateurs, afin de soutenir la vente de matières plastiques issues du recyclage et la fabrication de nouveaux produits.
L’activité films plastiques en Haute-Loire fait l’objet de plusieurs dossiers pour des projets non détaillés : Barbier, Leygatech, Propyplast (rubrique Territoires d’industrie).
Mais la plasturgie est une activité transversale à de nombreuses filières et se retrouve à ce titre dans de nombreux dossiers consacrés, notamment, aux industries automobiles et aéronautiques, concernant y compris des équipementiers importants. C’est le cas de Plastic Omnium et du projet concernant son centre mondial d’expertise de Sainte-Julie (Ain) pour la digitalisation de procédés, le contrôle de qualité et la traçabilité de la production.
Industries métallurgiques et mécaniques :
Il en va de même pour la production et la première transformation des métaux, et pour diverses activités mécaniques, que l’on retrouve aussi dans des dossiers portés par les filières, automobile, aéronautique, santé, énergie…
C’est le cas dans l’Allier des entreprises Dratura (produits en fil formé) et CGR (pièces métalliques), dans la Drôme pour Précidelta (pièces et ensembles mécaniques), Corima (outils et pièces par électroformage), dans l’Isère pour ECM Technologies (fours industriels), FSPone (fils et torons métalliques), dans la Loire pour André Laurent (fixations et liaisons), Mac 3 (équipements hydrauliques et pneumatiques), Loire Etude (outils de mise en forme), dans le Rhône pour Innomolds (moules métalliques), Monin Mécanique (pièces usinées), Reel (système de levage et manutention), en Savoie pour Di Sante (pièces mécanosoudées), Ugitech (produits longs en acier inoxydable) et en Haute-Savoie pour Ham France (outils d’usinage), SAMO (machines-outils), Bontaz (systèmes hydrauliques), Novoutils (outils coupants), GMP (pièces et ensembles mécaniques complexes), Lathuille Hudry (usinage de précision), Décoral (traitement de surface), Savoie Rectification (rectification de pièces techniques).
Cette transversalité s’exprime particulièrement dans des projets concernant :
Des grandes entreprises :
. Constellium (métallurgie de l’aluminium) a reçu le feu vert pour des dossiers concernant le Technology Center de Voreppe (38) pour une modernisation des outils d’étude et d’essais et l’usine d’Issoire (63) pour une ligne automatisée de découpe d’échantillons.
. Aubert et Duval (filiale du groupe Eramet) travaille les aciers spéciaux, l’aluminium, le titane, les superalliages et a obtenu des subventions pour deux usines du Puy-de-Dôme, Les Anzimes-Comps (modernisation des contrôles ultrasons) et Issoire (pièces matricées de moyenne dimension).
. Trimet : augmentation de production de l’usine d’aluminium primaire de St-Jean-de-Maurienne (73).
Ou encore Ecotitanium à Saint-Georges-de-Mons (63), spécialisée dans le traitement et le recyclage de chutes de titane pour les transformer en lingots, avec le projet de développer une filière autonome française pour l’élaboration d’alliages de titane de qualité aéronautique (barres forgées) à forte valeur en remplacement de fournisseurs étrangers.
Mais aussi de très nombreuses petites et moyennes entreprises de décolletage de la Vallée de l’Arve (74) : Baud Industries, Pernat, Drault, Duchosal, Clufix, Bonioni, Demitec, Monnet Décolletage, Easyturn, Sunap, SIS Industrie…
Industries électriques et électroniques :
Autres activités transversales, on les retrouve dans des rubriques diverses des plans de relance et concernant différentes filières dans différents départements.
Raydiall à Voiron (38), dispositifs d’interconnexion (voir automobile), Radiall à Voreppe (38), connectique, Petercem à Frontenas (38), dispositifs de commutation pour environnement sévère (voir aéronautique), Scalinx à Grenoble, circuits imprimés (relocalisation), Aledia à Champagnier (38), écrans microled (relocalisation), Microoled à Grenoble, microécrans Oled, Ayrballe Technologie à Grenoble, nez électronique, Cedrat Technologie à Meylan(38), systèmes mécatroniques, Lynred à Veurey-Voroise (38), détecteurs infrarouge, BH Technologies à Grenoble, solutions 5 G, Scintil à Grenoble, Novapak à Morestel (38), Crocus à Grenoble, Soitec à Bernin, Télédyne à St-Egrève (38), Techci RA à St-Genis sur-Giers (73), circuits imprimés pour flux de production, Souriau à Cluses (74), solutions d’interconnexions électriques et optiques.
Un dossier hors plan de relance (mais qui en bénéficiera certainement) est à suivre de près puisqu’il implique STMicroelectronics et Valeo, dans une coopération avec Renault et la start-up Verkor, celui de la création d’une filière française de l’électronique de puissance. Le plan de relance a d’ailleurs retenu Zadient, à Ste-Hélène-du-Lac (73), start-up voulant réactiver une ancienne usine à Chambéry pour produire des wafers pour l’électronique de puissance.
Plusieurs projets de relocalisation semblent importants : Dans l’Allier, Imerys Ceramics à Echassières veut valoriser le lithium et réduire la dépendance nationale et européenne pour ce métal. Carester, à Lyon, veut construire une unité de référence mondiale sur le plan environnemental et technique permettant le recyclage de terres rares à partir d’aimants provenant d’équipements en fin de vie (+70 emplois d’ici 2025). Pfeiffer Vacuum à Annecy (74) veut développer en France une ligne de production de pompes turbo moléculaires de très grande capacité à palier magnétiques, actuellement fabriqués au Japon (une dizaine d’emplois ?). Baïakowski à Poisy (74), veut développer un procédé innovant de fabrication de poudres abrasives d’oxyde de cérium de haute pureté et cristallinité, afin de soutenir la filière des semi-conducteurs et de sécuriser l’approvisionnement français en cérium (contrôlé à 97% par la Chine).
Kalray, Semiconducteurs, Montbonnot (38), nouvelle génération d’un processeur intelligent, relocaliser la production française, + 50 emplois à terme.
Primo1D, Composants électroniques, Grenoble (38), traceurs miniatures à insérer dans les textiles, traçabilité des produits, + 100 emplois d’ici 2024.
Dracula Tech. Dispositifs photovoltaïques organiques, Valence (26), création d’une ligne de production de ces modules de petite taille sans batterie, pour le marché des IoT. Réduction de la dépendance en terres rares. + 10 emplois.
Pyxalis, capteurs d’images, Moirans (38), développement de capteurs hautes performance pour l’environnement, la surveillance, le biomédical.
Teem Photonics, lasers et composants optiques, Meylan (38), ligne pilote à plus hautes capacités, relocalisation d’une partie de la production sur un sous-traitant français.
Eurecat France, La Voulte (07), catalyseurs régénérés. Nouveaux catalyseurs et économie circulaire.
Carbone Savoie, Vénissieux (69 et ND de Briançon (73), carbone et graphite pour batteries. Nouveaux produits en graphite réduisant l’impact écologique et la dépendance nationale.
Ugitech, Ugine (73), sidérurgie. Valorisation de co-produits pour réduire la dépendance étrangère.
AMD Distribution, Amancy (74), solutions d’usinage. Réorganisation de l’outil pour grandes séries.
Mais ce sont les filières automobiles et aéronautiques en tant que telles qui concentrent le plus grand nombre de projets retenus.
Décarbonation
Setforge à L’Horme (42), modernisation du traitement thermique (changement des fours).
Boyer Leroux à Mably (42), fabrication de briques, réduction de l’emploi du gaz naturel par substitution de produits de combustion (sciure…).
Vicat, Montalieu-Vercieu (01) : le projet Meteor vise à augmenter la part des combustibles solides de récupération (CSR) de 70 % à 95 % sur le site isérois. L’investissement de 30 millions d’euros, précise l’entreprise, permettra de réduire l’usage de charbon nécessaire à la production de ciment et ainsi économiser 34 900 tonnes de CO2 chaque année, soit 5 % des émissions du site. Avec ses 140 salariés, la cimenterie Vicat de Montalieu-Vercieu produit chaque année 1,3 million de tonnes de ciment, soit 7 % de la consommation française. (L’Usine Nouvelle 23 novembre 2021).
Kem One, Balan (01).
Isonat, Mably (42).
EO2, St-Germain-près-Herment (63).
Industries automobiles :
Dans l’Ain, outre le dossier du Centre mondial d’expertise de Plastic Omnium (Ste-Julie), les plastiques pour l’automobile sont concernés par les projets de développement et modernisation de Moulages industriels du Haut Bugey (Groissiat) et de Zanini (Oyonnax).
L’automobile en tant que telle est concernée par les aides attribuées à : Akvel à Champfromier (modernisation et diversification), Lamberet, à Saint Cyr sur Menton (solution globale pour répondre aux problématiques des livraisons en températures dirigées dans les centres urbains pour tous véhicules de livraisons), EFI Automotive à Beynost (dossier non précisé). Concernant Renault-Trucks à Bourg, l’usine ne manque pas de charge pour l’instant mais la Cgt est inquiète sur les choix de Volvo pour gérer le déclin du diésel. Elle propose une solution hydrogène mais est rarement suivie par la direction.
GMD Eurocast, pièces de fonderie en aluminium, Reyrieux. Jalons pour localiser en France les pièces pour l’industrie du futur (voitures à caisse allégée, à faible empreinte environnemental).
Tecmaplast, produits techniques et esthétiques en thermoplastique, application de vernis et peinture, Martignat. Modernisation de l’outil de production pour consolider la filière automobile en France.
Dans l’Allier, on trouve les dossiers de Ligier Group (voitures sans permis) à Abrest (dépollution, développement de véhicule électrique, modernisation), Dradura (produits en fils formés) à Cusset (modernisation et diversification), CGR (pièces métalliques) à St-Yorre (modernisation et extension de la production).
AMIS, pièces forgées complexes, Montluçon. Modernisation, transition vers l’industrie du futur, orientation vers les motorisations alternatives (respect environnement).
BTS, traitements anticorrosion, Saint-Victor. Digitalisation de la production et de la logistique. Réaménager une ligne de traitement pour amélioration de l’impact environnemental (décarbonation, gestion des effluents).
Piroux, Treffort (01), produits en tôles et tubes. Modernisation de la production et réduction de l’empreinte environnementale.
Francia, Bellignat (01), injection de pièces plastiques. Modernisation, diversification vers le médical.
Georg UTZ, St-Vulbas (01), injection de caisses plastiques pour la logistique. Développement d’une palette connectée (température, traçabilité) pour la pharmacie et la grande distribution.
Ugitech, Bourg-en-Bresse (01), fil de soudure. Modernisation et diversification.
SAB, Montmerle-sur-Saône (01) et Belmont-de-la-Loire (42), usinage de pièces en aluminium. Modernisation pour véhicule électrique et hydrogène et diversification (médical).
Dans l’Ardèche, pour l’instant, l’usine IVECO d’Annonay ne semble pas avoir de problèmes. Le groupe prévoit la fin du diésel et mise sur le gaz, ses développements dans l’électrique étant plus lents. Les dossiers du plan de relance concernent Porcher à St-Julien-St Alban (dossier non précisé), Fichet (produits en caoutchouc) à Davézieux (modernisation, innovation, utilisation de matières recyclées), STS Composites, Saint Désirat (07), Félines (07), Tournon sur Rhône (07), (module aérodynamique de face avant pour camions grands routiers).
Dans la Drôme : DPIA, Valence (26), ressorts pour l’automobile. Modernisation, réduction de l’impact environnemental.
Dans l’Isère, la filière automobile est concernée par de nombreux projets et des entreprises appartenant à différentes filières : métallurgie : ECM Technologies à Grenoble (nouvelle génération de fours industriels), Poral à Pont-de-Claix (modernisation du frittage et introduction d’une impression 3D), textiles techniques : NCV Porcher, à La Tour-du-Pin (modernisation et développement des tissus pour Airbags), électronique : Raydiall, à Voiron (innovation dans un câble de recharge de véhicules électriques, + 35 emplois ?). STMelectronics est concerné par le projet d’électronique de puissance signalé plus haut.
A. Raymond, systèmes de fixation et d’assemblage, Grenoble. Modernisation du process d’assemblage, numérisation et automatisation de l’ensemble de la ligne de production.
Dans la Loire, plusieurs dossiers de modernisation ont été retenus : St-Etienne Automotive Components (biellettes de direction et rotules de suspension) à St-Etienne, Loire Etude (outils de mise en forme) à St-Chamond (automatisation et relocalisation d’une ligne de production aujourd’hui en Roumanie), Lear Corporation Loire, à Roche la Molière (de structures de banquettes avant et arrière pour véhicules utilitaires), CGP SAS (câbles et fils électriques) à St-Chamond (projet non précisé).
Linamar, pièces moteurs et transmission pour auto et poids-lourds, Saint Chamond. Modernisation, amélioration environnementale, hygiène et sécurité, maintenir et développer l’emploi.
Dans le Puy de Dôme, la filière est concernée par les dossiers de modernisation de Tresse Industrie (tressages techniques) à Ambert, Préciforge (pièces forgées) à Thiers, pour la modernisation du traitement thermique.
Setforge Gauvin, forgeage à chaud, La Monnerie- L Montel. Transformation de l’outil de production face aux défis de la transition énergétique. Spécialisation du site sur les pièces en acier inoxydable, composants d’injection pour véhicules hybrides et diversification vers l’agroalimentaire.
Auverdec, Chabreloche (63), pièces décolletées, modernisation du parc machine.
Dans le Rhône, plusieurs dossiers concernent des innovations dans les nouvelles motorisations : Navya (systèmes de conduite autonome) à Villeurbanne (pour un tracteur autonome innovant), Vignal Systems (feux de signalisation poids lourds) à Corbas (pour une cellule robotisée), IVA (vernis d’émaillage) à Meyzieu (modernisation), Electrifil à Beynost (capteur pour moteur électrique intelligent), Segula Technologies, MTB Recycling, Arkema, INSA Lyon (développent du véhicule allégé), TDS (traitement de surface) à Genas (nouvelle ligne pour moteurs électriques et hydrogène), Besacier, à Corbas (industrialisation d’une plaque bipolaire pour pile à combustible). Innomolds, à Vaux en Velin (moules métalliques pour la fonderie des alliages légers) et Gardette à Villefranche (clavettes pour moteurs et pompes), GreenMot à Villefranche (centre d’essais et d’ingénierie), ont des projets de modernisation et développement.
Safety Tech, rétro-vision mécanique et caméras pour poids-lourds, Brignais. Modernisation de la production pour plus de compétitivité, développement de la prochaine génération de solutions d’aide à la conduite.
Solustil, découpe, pliage, emboutissage, soudure, peinture, cataphorèse, assemblage…, Arnas. Diversification de l’offre produits, modernisation des process, glissement vers l’industrie 4.0 (cellules soudure robot, nouvel ERP de production et logistique). Meilleure relation Homme-Machine.
Brandolini, systèmes mécaniques innovants, Corbas. Innovation dans un système de sécurité active sur les directions de véhicules civiles et militaires.
Saint-Jean Industries, conception et fabrication de pièces et sous-ensembles pour mobilité et énergies, Belleville (et Laval, 53) (69). Modernisation et décarbonation du site et proposition de nouvelles solutions d’allègement pour les véhicules électriques.
Concernant Renault-Trucks, la Cgt s’inquiète de l’avenir de l’usine moteur, toujours très liée au diésel, comme de l’avenir des études et recherches, même si, à court terme, la charge étude reste forte sur la partie cabine liée aux nouvelles normes visibilité et anti-pollution mais aussi sur les véhicules électriques. La question de la place des usines lyonnaises reste posée : quel lieu pour la future cabine commune Renault-Volvo ? Quel lieu pour les développements concernant les motorisations alternatives au diésel ? Volvo et Daimler ont fait une Joint-Venture dans le but de mutualiser des frais de R&D dans la pile à combustible, avec 600 millions d’euros engagés par chaque groupe… Point positif, Renault-Trucks est engagé dans un projet de recherche avec l’IFP de Solaize sur l’adaptation de l’hydrogène à un moteur thermique évitant le passage direct à l’électrique.
Segepo Décolletage, St-Lager (69), décolletage. Elargissement de l’offre vers les véhicules lourds.
En Savoie, l’automobile est concernée par le projet modernisation et développement de Mithieux, à Chambéry (protection anti-corrosion de composants mécaniques métalliques).
ACCUWATT Technologies, batteries militaires et industrielles, Aiton. Rendre les batteries Li-ion modulables et transportables avec grand niveau de sécurité.
En Haute-Savoie, ce sont surtout les activités de mécanique et de décolletage qui sont concernées par de nombreux projets de modernisation, développement et/ou diversification : Ham France (outils d’usinage) à Peyonnex, SAMO (machines-outils) à Bonneville, Baud Industries (décolletage) à Vougy, Pernat (décolletage) à Marignier, Drault (décolletage) à Ayze, Duchosal (décolletage) à Thie, Clufix (composants d’assemblage) à Cluses, DVF (décolletage) à Scionzier, Bonioni (visserie) à Scionzier, Arcom Industrie (composants pour l’automobile) à St-Pierre-en-Faucigny, Bontaz (systèmes hydrauliques) à Marnaz, Demidec, à Marignier, Palumbo, à Vougy, Monnet Décolletage, à Scionzier, Novoutils, à Thyez, DBC, à Scionzier, Easyturn, à Scionzier.
AMD-Cartier (groupement d’entreprises ayant des usines à Marnaz, Cluses, Scionzer, Peillonnex) veut développer une solution de boîte de vitesse robotisée, conçue et fabriquée en Haute Savoie, associée à un système de borne de recharge, alimentée par des énergies renouvelables.
NTN SNR, à Annecy (filiale du groupe japonais NTN), veut développer de nouveaux roulements permettant de réduire l’empreinte écologique des véhicules et adapter aux véhicules hybrides et électriques (projet engageant 5 partenaires industriels et laboratoires, et une dizaine d’entreprises sous-traitantes en France).
AE2N, usinage complexe (prototypes), Marignier. Reprendre le marché principal d’un concurrent local. Investissement dans un îlot de production automatisée et un tour à commandes numériques.
Anomax, anodisation dure et décor de l’aluminium et du titane, Saint Martin Bellevue. Automatisation du process pour conformité et répétabilité des colorations de l’aluminium, amélioration de l’impact environnemental (zéro rejet liquide extérieur).
DECOREC, décolletage et rectification, Amancy. Modernisation et numérisation du parc machine (robots, lasers) pour des pièces plus complexes. Diversification vers la pile à combustible, consolider l’activité filtration des fluides
Prodways, fabrication additive, petites séries en plastique et métal, Seynod. Développement de produits et services d’impression 3D et de fabrication digitale du futur (plateforme logicielle
Kartesis, pièces en décolletage métal ou en injection plastique ou surmoulage, Bonneville. Nouveaux moyens de production pour réduire la dépendance au moteur thermique.
Joseph Martin, pièces usinés et sous-ensembles de précision, Vougy. Production de composants pour une nouvelle génération de climatisation plus respectueuse de l’environnement.
Roger et Guy Metral, décolletage et usinage de précision, Marnaz. Modernisation de l’outil de production pour diversification sur les marchés émergents France et export.
Perrotton, pièces mécaniques de précision. Diversification vers l’informatique pour réduire la dépendance de l’automobile et du moteur thermique.
AD Plating, Marnaz (74), revêtement de surface (métaux précieux), nouvelle ligne pour connectique des nouvelles motorisations.
Pronic, Marignier (74), machines spéciales, nouvelle gamme pour automobile, électroménager et électricité.
TMCS, Scionzier (74), traitement de surface. Robotisation, réduction de l’impact environnemental.
Léman Industrie, Marignier (74), découpage, assemblage. Nouveaux procédés d’assemblage électronique pour le marché du véhicule électrique.
Magnin, Annecy (74), pièces usinées. Achat d’une centre d’usinage robotisé 5 axe pour diversification.
Mazza, Ville-la-Grand (74), décolletage. Nouveaux équipements de production et de contrôle pour véhicule électrique et diversification.
Catidom, Seynod (74), anodisation de l’aluminium. Nouvelle chaîne de production pour diversification.
Industries aéronautiques :
Dans l’Ain, Duqueine (pièces composites en carbone) à Massieux, veut se diversifier vers l’automobile et Inserlec, Blyes (01), conducteurs électriques. Modernisation (capteurs intelligents), augmentation de capacité (nouvelles machines) et amélioration de la qualité (atelier-salle grise).
Dans l’Ardèche, Frégate Aéro (pièces de tôlerie) à La Voulte, à un projet de concentration des activités pour hélicoptères sur le site et modernisation (impression 3D, numérisation…).
Dans la Drôme, plusieurs projets concernent PMD Vallon (commandes de vol) à Bourg-de-Péage (modernisation et introduction du travail de nuit), Precidelta, à Valence (modernisation et développement des capacités de contrôle 3D pour les pièces mécaniques de structure.), Corima Technologies, à Livron sur Drôme (augmentation des dimensions des cuves d’électroformage et des moyens de post traitement et de contrôle pour pièces à forte valeur ajoutée).
Dans l’Isère, ce sont les dossiers de Radiall (connectique) à Voreppe, pour une diversification des débouchés et intégration de substances moins nocives pour l’environnement et de FSPone (fils et torons métalliques) à Pont-de-Chéruy, pour modernisation et diversification.
Porcher, Le Grand-Lemps (38), textiles techniques et composites. Nouvelle solution de tissage 3D de fibre céramique.
Dans la Loire, Tivoly (outils coupants) à St-Etienne, a un projet de nouvelle gamme d’outils pour titane et composites. Microrectif et Micromec, rectification, tournage, fraisage, Saint-Etienne : Modernisation et extension pour développement vers nucléaire et armement ; l’aéronautique reste prépondérant.
SFH, St-Etienne (42), équipements hydrauliques, usinage. Développement d’une presse pour recyclage des métaux nobles.
Tardy, La Grand-Croix (42), sous-ensembles mécaniques et machines spéciales. Achat de deux fraiseuses 5 axes automatisées, réduction de l’impact environnemental.
NSE, Rion (42) et Clermont-Ferrand (63), systèmes électroniques intégrés. Modernisation (salle blanche, atelier de prototypage) et diversification (machines de surmoulage).
En Haute Loire :
Jet Cut, Yssingeaux (43), découpe jet d’eau de pièces métalliques et composites. Diversification dans l’aéronautique et vers d’autres secteurs (défense, nucléaire, hydrocarbures).
Dans le Puy de Dôme, ce sont surtout les projets déjà cités dans les activités de transformation des métaux, concernant les entreprises Constellium, à Issoire (ligne automatisée de découpe d’échantillons à l’atelier tôles fortes, nouvelle scie et robot permettant de scier les éprouvettes, pour alimenter le centre de découpe et d’usinage des échantillons) et d’Aubert et Duval, filiale du Groupe Eramet) et ses usines de Les Ancizes-Comps (modernisation des processus de contrôles ultrason grâce aux développements de nouveaux systèmes automatisés) et d’Issoire réduction du coût de production des pièces matricées en alliages d’aluminium de taille moyenne). Domaero, tôlerie-chaudronnerie, Issoire : modernisation pour pièces plus complexes à haut niveau de finition (presse à cellule fluide, cisaille pour tôle de fine épaisseur…).
Auber et Duval, Les Ancizes-Comps (63). Nouveaux produits en titane pour renforcer la filière aéronautique française.
Dans le Rhône, les projets retenus concernent : Eldec (systèmes de détection) à St-Priest (rapatriement d’une fabrication des USA), Vision Systems (protections solaires de cabines) à Brignais (développement et diversification), Sunaero-Helitest (détection-réparation de fuites de gaz) à Genay, pour diversification), Aeroform Composites, à Saint-Genis-Laval (pour des équipements de réparation des matériaux composites directement sur un avion non défuellé), Monin Mécanique (pièces usinées), à Rillieux-la-Pape (pour des outils d’exploitation de hautes technologies et diversification dans le médical), Reel (systèmes de manutention complexe), à Saint Cyr au Mont d’Or (pour un jumeau numérique des postes d’assemblage d’avions), Isojet / Corima, Corbas (69), machines de dosage et mélanges pour composites. Centre d’essai automatisé pour permettre aux clients de tester leurs produits avant achat.
En Savoie, les projets concernent les usines métallurgiques de Timet Savoie (semi produits en Titane) à Ugine (pour une rupture technologique augmentant la productivité) et de Ugitech (produits longs en aciers inoxydables) à Ugine (augmentation de capacités de production et éventuelle relocalisation).
En Haute-Savoie, on recense les dossiers de Nicomatic (connectique) à Bons-en-Chablais (nouveaux connecteurs), ARD DECO (usinage de pièces techniques) à Bonneville (digitalisation et diversification dans le médical), Supermétal (pièces mécaniques de haute précision) à Sallanches (modernisation et numérisation), Roch (composants mécaniques complexes) à Reignier-Esery (robotisation), Sunap (décolletage) à Aize (diversification), SIS Industrie (usinage d’aciers inox) à Sallanches (modernisation et diversification), MGB (décolletage) à Marnaz (amélioration de la logistique), Le créneau industriel (solutions de production) à Annecy (développement de nouvelles chaînes de production évolutives et moins polluantes), Decoral (traitement de surface) à St-Julien-en-Genevois (automatisation, amélioration de qualité), HITIM (Groupe SOROME-GEMMA, pièces mécaniques complexes) à Annecy (modernisation et diversification), GMP Industrie (pièces mécaniques complexes) à Saint-Pierre-en-Faucigny (modernisation), Lathuille Hudry (usinage de précision), à Marnaz (modernisation), Pierre Pezet, (pièces d’intérieur de cabines) à Sallanches (robotisation), Souriau (interconnexions électriques et optiques) à Cluses (robotisation), Savoie Rectification, à Scionzier (modernisation et digitalisation). Alpex à Vougy, et Cartier à Magland, (sous-traitants de pièces tous matériaux) se regroupent pour faire face à une concurrence locale mais aussi internationale, les principaux donneurs d’ordre étant des multinationales.
LDI, usinage, Bonneville. Relocalisation de la fabrication d’une pièce de structure aéronautique, installation de 3 lignes de production automatisées, innovation dans un système de préhension des pièces pour usiner en une seule opération.
Mecadaq, usinage de précision (aéronautique, automobile, domotique), Marignier (74) et usines en Ile-de-France et Nouvelle Aquitaine. Se substituer aux solutions étrangères à bas coût en valorisant les savoir-faire des sites (numérisation, automatisation, massification de l’information). Amélioration de la productivité et de la sécurité des sites.
Peberdec, Scionzier (74), usinage et décolletage. Modernisation pour accentuer la diversification vers le ferroviaire, le médical, les biens d’équipement, la connectique.
NTN SNR, Argonay (74), roulements. Modernisation pour solutions innovantes et développement durable.
Filière nucléaire :
Sur les 100 milliards du plan de relance, 470 millions d’euros sont prévus pour la filière nucléaire, dont 200 millions d’euros pour un fonds de soutien aux investissements. Framatome en reçoit une bonne partie. Ces projets concernent :
La Drôme : Projet retenu de Framatome avec le CEA baptisé FAB-ATF qui vise à développer et qualifier en France une nouvelle capacité de fabrication de combustibles dits « ATF » (Accident Tolerant Fuel), qui renforcent les marges de sûreté et la performance en opération des centrales nucléaires. Des investissements majeurs sont prévus sur les sites de production Framatome de Paimboeuf (Loire Atlantique) et Romans-sur-Isère (Drôme).
L’Isère : EDF avec Ansys France (Saint-Quentin-en-Yvelines), Corys à Grenoble, Human Design Group à Versailles (Yvelines) et Theoris, PME parisienne de la réalité augmentée, pour le projet ICAREx de construction d’un jumeau numérique interactif et immersif des nouveaux réacteurs et installations nucléaires, dès les premières phases de conception.
Le Rhône :
Ateliers de Chaudronnerie de Monplaisir, PME de Saint-Priest, pour déployer dans son futur atelier un système de production inédit qui robotiserait les étapes de préparation (découpe et chanfreinage) sur des pièces volumineuses et unitaires. Le projet prévoit la mise au point d’un robot nomade et intelligent pour obtenir une excellence opérationnelle encore jamais atteinte.
Reel SAS, à Saint-Cyr-au-Mont-d’Or, pour développer une nouvelle machine à serrer ou desserrer les goujons des couvercles de cuves de réacteurs nucléaires.
Heverett Group, une société d’ingénierie de conseil en technologie de Lyon, Aquila Data Enabler, une PME de Courbevoie (Hauts-de-Seine) spécialisée en intelligence artificielle, Exakis Nelite, une entreprise de services numériques de Lyon (Rhône), le pôle de compétitivité Nuclear Valley, à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) et l’Université Clermont-Auvergne à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) pour le Laboratoire d’informatique, de modelisation et d’optimisation des systèmes (Limos), associés pour mener à bien le projet D4N (Datalake for Nuclear), soutenu par EDF et le Gifen, d’application des techniques de l’intelligence artificielle et de big data au profit de la qualité et de la performance des réalisations nucléaires.
Velan SAS, à Lyon, pour développer une solution numérique innovante capable d’introduire de la maintenance prédictive au niveau des équipements de robinetterie nucléaire.
Autres activités :
Quelques projets concernent :
Les Industries agro-alimentaires :
Philibert à Crotet (01) pour une nouvelle unité de production de levains et ingrédients de boulangerie, Helpac à Auzon (43), distillerie de plantes,
Rochias à Issoire (63), modernisation de la désydratation de condiments.
LIP SAS, à Aurillac (15l), laboratoire spécialisé dans la production de ferments pour les productions agroalimentaires (fromages, charcuterie, produits végétaux), va construire une nouvelle unité de production et de R&D.
Eaux de Source de Montarcher (42) (projet non précisé).
Invers à Saint-Ignat (63), spécialisée dans la production de protéines à base d’insectes pour l’alimentation animale. Le cœur du projet In-Sart est la construction du premier bâtiment pilote spécialisé dans l’éclosion des pontes et l’élevage des jeunes larves, avant un déploiement des installations de production directement dans des fermes partenaires. 5 emplois seront créés d’ici 2022, en plus de ceux sécurisés au niveau des exploitations agricoles.
La Française de Gastronomie à Vieille-Brioude (43) a un projet de modernisation, la Brasserie Du Lion à Rillieux (69) également.
Scierie Gros Bois, Marches (26). Doublement de la production de grumes de bois.
Végétal & Santé, Renaison (42), yaourts et desserts végétaux. Une usine dédiée à l’activité végétale, 8 emplois créés.
Les industries textiles : NCV Porcher à La Tour du Pin (38), tissus techniques pour marchés du sports (parapentes) et pour l’automobile : modernisation de la production d’airbags, Tissages de Charlieu (42) (projet non précisé). Sigvaris, textiles de compression, St-Just-St-Rambert et Andrézieux-Bouthéon : modernisation, digitalisation, performances énergétiques, favoriser l’autonomie nationale (filière santé).
Les projets concernant les sacs et films plastiques en Haute-Loire peuvent être classés dans cette filière textile.
Les bijoux Altesse en Ardèche ont un projet de modernisation.
Les papèteries SAICA à Laveyron (26) ont un projet de modernisation et de gain énergétique.
Formation :
Le patronat obtient des financements pour deux projets :
Dans l’Isère :
ASSOCIATION DAUPHINOISE FORMATION INDUSTRIE / UDIMEC / UIMM, à Beaurepaire. Le Pôle Formation Isère est le 1er centre de formation aux métiers de l’industrie en Isère. Il emploie 120 personnes, forme 900 alternants par an et 3 000 salariés en formation continue. Le Pôle formation Isère propose des formations au service du recrutement de nouvelles compétences pour renforcer la compétitivité de l’industrie. Il compte deux sites principaux, un à Moirans avec des formations du Bac pro au diplôme d’ingénieur et un site à Beaurepaire pour les niveaux CAP et BAC Pro dans les domaines industriels tels que la chaudronnerie/soudage, l’usinage, l’électrotechnique et la maintenance industrielle. Ce projet « Campus d’excellence industrie 4.0 » porté par le Pôle Formation Isère – site de Beaurepaire – s’inscrit au cœur du développement du territoire industriel rural entre Bièvre et Rhône. Le projet a un triple objectif développer des formations post Bac (BTS), faire de l’internat un internat d’excellence, et enfin développer des formations continues et des qualifications professionnelles pour accompagner et accélérer la transformation numérique des PME/ETI du territoire. L’entreprise prévoit la création de 4 emplois d’ici 2023. Investissement global prévu : 840 k€ d’ici 2022.
En Savoie :
ASSOCIATION DE DEVELOPPEMENT ET D’ORGANISATION DES SERVICES A L’INDUSTRIE à Aiton. Le projet porte sur la création d’un plateau technique de formation professionnelle inter-entreprises sur les métiers en tension de l’usinage et de la chaudronnerie. Cette plateforme a vocation à former des demandeurs d’emplois (jeunes et adultes, et notamment des femmes) et à faire monter en compétences des salariés d’entreprises (essentiellement des TPE et PME) confrontées à l’évolution technologique des moyens de production vers l’industrie 4.0. Ce projet verra le jour à Aiton, commune à équidistance des vallées de la Maurienne et de la Tarentaise. Il permettra de maintenir et développer les savoir-faire industriels par la formation. L’implantation de ce plateau technique est stratégique puisqu’il s’agit d’aller créer une offre de formation complémentaire au plus près des besoins des territoires des 2 vallées. Investissement global prévu : 800 k€ d’ici 2022.
__
Ancien lien : https://www.cgt-aura.org/spip.php?article1619