Le CESER a été saisi le 24 novembre pour avis sur le plan Handicap régional dénommé “Une Région pionnière qui innove et agit pour tous les handicaps “. Il s’agit plus particulièrement de présenter le troisième volet du dispositif initié en 2017 et d’apporter un premier bilan de la mise en oeuvre des actions des phases 1 et 2.
Le 1er décembre, la commission a auditionné Mme Sandrine CHAIX, Vice présidente déléguée à l’action sociale et au handicap du Conseil régional. L’échange avec les conseillers a permis de compléter certains points et interrogations.
Néanmoins, deux interrogations demeurent
Tout d’abord, pourquoi saisir le CESER dans l’urgence, alors qu’une réflexion en amont aurait permis aux conseillers dès le début de mandature, d’éclairer les choix de l’Exécutif ?
En second lieu, si nous comprenons que la Région éprouve le besoin d’afficher une nouvelle fois, une autosatisfaction de sa politique, nous pouvons nous interroger sur la pertinence de la mise en œuvre de mesures, certes, volontaristes et hors de sa compétence, alors qu’elle aurait pu intégrer dans les différents schémas régionaux un volet d’inclusion et d’accessibilité permettant de soutenir les personnes en situation de handicap de manière pérenne.
Par ailleurs, dans le rapport, il est fait référence à certains dispositifs contenus dans des plans antérieurs (exemple le plan Montagne page 9), sans que l’on sache exactement si les mesures du plan handicap font l’objet de nouveaux financements ou si elles reprennent des fonds de plans déjà budgétés)
De plus, la partie perspective de la phase 3 (2024 2027) est souvent imprécise, voire, quelque peu porteuse d’interrogations, par exemple : faciliter et rendre visible le référencement des professionnels de santé handi-bienveillants et handi-accueillants. Nous disposons de peu d’éléments chiffrés que ce soit pour les bilans ou perspectives.
Nous saluons la volonté affichée de l’Exécutif en matière d’accessibilité dans les transports, notamment les gares.
Néanmoins, nous espérons que l’amélioration de l’assistance PMR en gare avec l’aide humaine figure bien dans la prochaine convention TER, ai nsi que dans les futurs contrats d’appel s d’offres. En effet, certaines assistances pourtant validées par le service TER Région, ne peuvent se mettre en place dans certaines petites gares actuellement, faute de moyens humains.
Concernant les transports inter-urbains, nous prenons acte du financement de la mise en accessibilité des points d’arrêts, mais quid de l’accessibilité des autocars et de l’assistance humaine y accéder ?
Nous faisons une proposition : Sur le volet enfance/jeunesse/lycées, les jeunes aidants pourraient être intégrés à ce plan sous l’angle du soutien aux aidants familiaux scolarisés.
L’avis du CESER reprenant bon nombre de nos observations, nous le voterons.