Cela fait bientôt une année que le nouvel exécutif est à la tête du conseil de la nouvelle région Auvergne Rhône Alpes.
Ce nouveau périmètre géographique a fait apparaître des enjeux forts à relever tant au niveau territorial que social. Les inégalités y sont trop importantes. Les derniers chiffres du chômage du mois d’octobre en région le confirment. Avec une hausse de 0,7% des privés d’emploi sur un an contre une hausse de 0,4% au niveau national.
Que ce soit le transport, l’économie, la formation professionnelle, la culture, l’aménagement du territoire, les lycées…le conseil régional à travers ses compétences doit relever ces enjeux. C’est de sa responsabilité. Et que voyons-nous ? des orientations politiques qui relèvent d’une conception digne des années 50 : politique de guichet pour satisfaire les entreprises, négations des enjeux environnementaux, …
Depuis 2016, une seule stratégie : régression sociale et destruction environnementale
Après une baisse de 75 millions sur le fonctionnement en 2016, 75 nouveaux millions sont prévus pour 2017. Pour l’exécutif, cela se justifie par une hausse des investissements. Grâce à eux, il annonce la création de 70 000 emplois. Une prévision aussi crédible que la promesse d’un million d’emplois du medef lors du pacte de compétitivité.
Pour financer ces emplois hypothétiques, la région met un coup d’arrêt sur les subventions aux associations, sur les dépenses d’interventions, décision qui a une conséquence immédiate sur l’emploi dans la région Auvergne Rhône Alpes : 1000 suppressions d’emplois dans les secteurs de la formation, l’orientation, la culture, l’accompagnement social…
Une casse sociale disséminée, sans couverture médiatique mais bien réel pour les salariés concernés en termes de difficultés et de souffrance, pour le tissu social et le vivre ensemble dégradé, pour l’économie des territoires affaiblie, souvent les plus fragiles.
Si la région impose des « devoirs » aux bénéficiaires du RSA, en revanche pour les entreprises c’est guichet ouvert. Des aides directes sans critères, sans stratégie de filière, sans évaluation démocratique de leur utilisation : il suffit de demander.
Dans le domaine environnemental, l’absence de vision est aussi flagrante :
la réponse régionale au réchauffement climatique : des canons à neige,
la nouvelle compétence sur la qualité de l’air et la lutte contre la pollution : le financement de cheminées à foyer fermées dans la vallée d’Arve et de nouveaux projets de route et de transport par bus au détriment du rail. Les habitants de la vallée du Rhône confrontés à la pollution résultant du transport routier apprécieront les choix régionaux pour préserver leur santé.
Notre région a besoin d’une autre ambition pour nous permettre d’affronter ensemble les grands enjeux du 21 siècle. Pour la cgt, la présence de services publics de proximité (transport, de santé, de l’emploi et de la formation professionnelle…) tout comme les enjeux industriels, de recherche et de développement, sont déterminants pour l’égalité des territoires. L’égal accès aux droits fondamentaux des travailleurs-usagers. dont le droit au travail, à une formation qualifiante et à un emploi de qualité est essentiel pour vivre de son travail sur le territoire de son choix.
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Ancien lien : https://www.cgt-aura.org/spip.php?article1278