Le CEVA est le grand projet ferroviaire trans-frontalier qui permettra la connexion des réseaux ferrés Suisses et français à l’horizon 2 017. Il reliera la gare d’Annemasse à Genève Cornavin en 20 minutes et desservira les gares de Chêne Bourg / Genève Eaux Vives / Champel Hôpital / Carouge Bochet Lancy Pont Rouge, sur un tracé de 16 kilomètres (dont 2 km situé sur le territoire français), en tunnel et tranchées cou¬vertes, en double voie intégrale et électrifiée.
Le projet de liaison entre Annemasse et Genève Cor¬navin remonte à d’anciens accords internationaux entre l’Etat Français et la Confédération Helvétique datant de 1881. A l’heure actuelle, les besoins en déplacement de !a population du bassin transfrontalier Franco Valdo Genevois qui compte près d’un million d’habitants, les infrastructures routières saturées, le maintien de l’altractivité de Genève pour améliorer son accessibilité, ont fait avancer le projet CEVA qui sera mis en service d’ici moins de 3 ans. Les aspects environnementaux (qualité de l’air, gaz à effet de serre) militent également pour le choix d’un transport par rail.
Autour de cette infrastructure CEVA, un projet de RER Franco Valdo Genevois (Réseau Express Régional) se développe pour une offre ferroviaire transfrontalière avec un enjeu
• local (déplacements frontaliers entre la France et les cantons de Genève et Vaud),
• régional (pour la desserte de Lausanne à Annecy, Evian, Saint Gervais),
• national (connexion TGV et aéroports).
Avec ce RER Franco Valdo Genevois, il est prévu 220 trains par jour sur un réseau de 230 kilomètres de lignes, la desserte de 45 gares et une desserte urbaine fine de Genève.
Bien que nous soyons à 3 ans de la mise en service du CEVA et que les travaux aient largement commencé en Suisse, le choix du matériel roulant n’est pas encore arrêté.
Pour assurer ce RER en 2017, le parc matériel est estimé dans un premier temps à 40 rames dont 19 pour la France, à terme il sera de 55 rames dont 23 pour la France. Le matériel qui sera choisi pour ce RER FVG aura un impact lié à son entretien. Où sera effectuée la maintenance et quelles conséquences sur l’emploi ?
De plus, le communiqué de presse commun de la SNCF et des CFF du 31 octobre 2013, annonçant la création d’une société commune SNCF et CFF, ne rassure pas les cheminots. En effet, la direction SNCF n’apporte pas les garanties pour l’emploi et les conditions de travail des cheminots.
La mise en place de ce nouveau réseau pose de nombreuses questions aux cheminots ainsi qu’aux usagers. La création d’une filiale et les interrogations sur son statut et celui des cheminots risque d’être les prémices d’une mise en concurrence sur ce secteur entre les différents opérateurs. De plus, se pose également l’avenir du ferroviaire sur l’autre rive du Lac dans le pays de Gex.
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Ancien lien : https://www.cgt-aura.org/spip.php?article985