L’UD CGT de l’Allier, l’UL CGT de Montluçon, ont engagé une dure bataille pour la reconnaissance des atteintes à la santé subies par des salariés de l’entreprise Environnement Recycling à Domérat (03).
Cette entreprise d’insertion est spécialisée dans le recyclage d’appareils électro-ménagers, d’écrans cathodiques, et autres. Dans un atelier où est effectué le broyage d’écrans, plusieurs salariés ont été exposés à l’inhalation de poussières de métaux lourds, de plomb notamment. Des taux sanguins de plombémie importants ont été relevés.
Bien que non présente dans l’entreprise au départ, la CGT a alerté sur ce problème face à une certaine inertie des autorités compétentes après avoir recueilli le témoignage de plusieurs salariés. Les diverses interventions de la CGT ont permis des améliorations comme l’installation d’un filtre plus efficace mais il n’en reste pas moins que le préjudice subi par les salariés existe bien, et il convient d’être vigilant quant aux modifications apportées.
Tout cela n’a pas plu à la Direction de l’entreprise qui a porté plainte pour diffamation, ce qui a entraîné l’audition au Commissariat de Montluçon à trois reprises de Laurent Indrusiak, Secrétaire Général de l’UD CGT de l’Allier , Eléna Blond, Secrétaire Générale de l’UL CGT de Montluçon et de Rosa Da Costa, Secrétaire Générale du Comité Régional CGT Auvergne. Puis, le 11 mai 2016, Laurent Indrusiak a été mis en examen pour diffamation.
Ce combat syndical porte sur des questions majeures de santé au travail, de conditions de travail, mais aussi de libertés syndicales et de Droits de l’Homme. Le problème général du recyclage des matières produits et dangereux dans son ensemble est posé parce que la non-maîtrise des procédés industriels semble être relativement courante.
Alors que la 4ème Conférence Environnementale vient de se terminer, face à ces enjeux qui intéressent la société dans son ensemble, la criminalisation de l’action syndicale telle que la mise en examen de Laurent Indrusiak est non-seulement la plus mauvaise des réponses mais une atteinte grave à la liberté de revendiquer.
Le Groupe CGT du CESER Auvergne-Rhône-Alpes demande l’abandon de la procédure engagée contre Laurent Indrusiak auquel il apporte son soutien, ainsi qu’à Eléna Blond et Rosa Da Costa.
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Ancien lien : https://www.cgt-aura.org/spip.php?article1180