Entretien avec Stéphane Bochard, responsable régional en Rhône Alpes de la Ferc Cgt, sur les élections dans les fonctions publiques de l’Etat et de l’Hospitalière du mois d’octobre 2011.
Les élections de la Fonction Publique d’octobre 2011 seront les premières élections après les accords de Bercy. Quels en sont les enjeux en termes de représentativité ?
Jusqu’à maintenant l’ensemble des organisations étaient représentatives à partir du moment où elles exerçaient une activité syndicale au sein de l’administration.
Maintenant, il faudra qu’elles aient au moins un siège dans les nouveaux Comités Techniques.
La place va être chère. De nombreux droits syndicaux en découlent.
En octobre 2011, seuls les agents titulaires et non titulaires des fonctions publiques d’ Etat et Hospitalière vont voter. C’est près de 275 576 électeurs qui sont concernés en Rhône Alpes. 179 883 pour l’Etat et 95 693 pour l’hospitalière. 31 035 électeurs sont enseignants dans les écoles maternelles et primaires de l’Education Nationale. Le scrutin dans l’Education Nationale sera décisif. Il faudra réunir au moins 6% des voix pour être représentatif.
Depuis une vingtaine d’année, les syndicats de la CGT (CGT Educ’Action, FERc Sup, SGPEN CGT…) se sont développés. Loin d’un syndicalisme corporatiste, ils apportent un regard revendicatif interprofessionnel de l’école auprès des personnels.
Au delà de la défense individuelle, ils ont su mener de nombreuses luttes pour l’enseignement technologique et professionnel, pour l’école laïque et gratuite de la maternelle à l’université, contre la précarité et se sont fortement impliqués dans le Réseau Education Sans Frontière… Ils portent un projet ambitieux pour l’école et ses personnels.
La défense des services publics est portée par l’ensemble de la Cgt. Comment s’intègre –t-elle dans ces élections ?
Il est évident que l’ensemble des agents de la fonction publique subissent des dégradations de leur condition de travail.
C’est la conséquence des choix politiques du gouvernement. Les plans de rigueur touchent l’emploi public et donc les services publics. Comme en Grèce, il y a des volontés à affaiblir pour mieux privatiser.
C’est l’enjeu aussi de cette campagne. Notre but est de bien faire comprendre que voter CGT, c’est agir pour les services publics et ses emplois. Quand tout sera privé, on sera privé de tout.
Comment se passe la campagne sur le terrain pour la Cgt ?
La campagne est lancée. C’est toute la CGT qui est en action dès aujourd’hui.
Dans les secteurs où nous sommes fortement implantés (Les hôpitaux, les finances…) les militants sont dèjà sur le terrain. Ils s’appuient sur un travail du quotidien mené depuis des années pour expliquer l’enjeu du vote CGT. Dans l’Education Nationale, suivant les territoires et les types d’établissements, notre présence est variable.
La campagne sera interprofessionnelle. Grâce aux liens entre Fédération et unions locales et syndicats des territoriaux, les écoles, collèges, lycées où la CGT n’est pas organisée, seront touchés par des actions d’information des militants.
Il s’agit pour nous, de mailler nos actions, pour que l’ensemble des agents titulaires et non-titulaires de l’Education Nationale connaissent la CGT.
Le 7 octobre sera un moment important dans la campagne. En effet, Bernard Thibault a choisi de venir à Lyon pour rencontrer et valoriser l’action de la CGT dans les Fonctions Publiques d’Etat et Hospitalière.
Enfin, la campagne sera aussi multimédia puisque le vote sera aussi électronique dans l’Education Nationale.
La CGT a décidé de développer des supports afin de gagner aussi la campagne du net, notamment une vidéo destinée à être diffusée largement.
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Ancien lien : https://www.cgt-aura.org/spip.php?article795