Profitons de cet été pour remettre en valeur les écrits de la CGT AURA. Dans cet article, un retour sur le 08 MAI (billet de l’info-luttes N°17)
en photo, notre camarade
Le Comité Régional AURA présente ses plus fraternelles condoléances à la famille et aux proches de notre camarade Aude Le Mire.
Aude était journaliste à la NVO et travaillait depuis les locaux du Comité Régional. Elle était Conseillère du salarié sur les secteurs des 3è et 6è arrondissements de Lyon, et militante au DLAJ de l’UL Lyon 3/6.
Elle a dû rendre les armes à 54 ans.
« Si l’écho de leurs voix s’éteint, nous périrons »
C’est en se remémorant les paroles du poète Paul ELUARD qu’une délégation de syndicalistes européens a commémoré les 80 ans de la capitulation sans conditions de l’Allemagne nazie ce 08 mai 2025 au Struthof. Le Struthof, seul camp de concentration situé en France où 50 000 personnes furent déportées. La plupart portaient le triangle rouge, les « Nuits et Brouillards » (résistants politiques) promis à la mort. Déclaration de Sophie BINET – Lire ici
« Avec mes yeux, ce sont des millions de morts qui vous regardent »
Marie-Claude VAILLANT COUTURIER, résistante communiste déportée à Auschwitz, a témoigné, au nom des victimes de l’abomination nazie, lors du procès des dirigeants du troisième Reich à Nuremberg.
Rappelons qu’au total, la seconde guerre mondiale aura fait 50 millions de morts. 6 millions de juifs ont été victimes de la Shoah. En France, 76 000 juifs dont 11 000 enfants ont été raflés principalement par la milice aux ordres du sinistre Pétain. Seul 2 500 survivront.
« Mise en place de la Démocratie Sociale avec éviction des grandes féodalités et participation des travailleurs à la direction de l’économie »
Les discours officiels actuels célèbrent le rôle des alliés et des FFL (Forces Françaises Libres) dans la capitulation et occultent la place des FFI (Forces Françaises de l’Intérieur) dans la Résistance.
Souvenons-nous que le 15 mars 1944, en pleine occupation, le Conseil National de la Résistance valide son programme.
Dans celui-ci, apparait le droit à la liberté d’expression, d’information, la mise en place des Comités d’Entreprises avec des droits syndicaux, d’un grand système d’enseignement public gratuit, d’un plan complet de Sécurité Sociale, la nationalisation des Industries Electriques et Gazières, de la Banque de France, des grands moyens de production, la création des Services Publics, d’un Commissariat au Plan pour diriger l’économie…
La mise en place des « Jours Heureux » n’a été possible qu’en instaurant des rapports de force. Ainsi, 6 millions de travailleurs adhèrent à la CGT, les cahiers de doléances municipaux mentionnent « la retraite à 60 ans, le contrôle des licenciements » …
« Le Travail n’est pas une marchandise »
La capitulation des forces d’extrême-droite permet la tenue de la conférence de Philadelphie de l’Organisation Internationale du Travail qui déclare aussi que « la pauvreté des uns constitue un danger à la prospérité de toutes et tous », la création de l’Organisation des Nations Unies, «garante des droits humains, des libertés fondamentales et de la sécurité collective», le crépuscule des empires coloniaux…
« Le ventre est encore fécond d’où surgit la bête immonde »
Néanmoins, les mots de Berthold Brecht sont encore plus d’actualité avec la résurgence de l’internationale d’extrême-droite.
Le 5 juin sera l’occasion de faire vivre nos exigences de Paix, d’Internationalisme et de lutte contre les fascismes.
Le verbe résister se conjugue toujours au présent
Les paroles de Lucie Aubrac ont résonné lors de la conférence du Comité régional AURA. Alors, emparons-nous de ce 5 juin en organisant des AG pour écouter les travailleurs et travailleuses et construire avec eux les revendications et les actions. On lâche rien.