Dans la continuité des décisions prises dans les précédentes conférences régionales de l’Auvergne et de Rhône-Alpes, de la première conférence régionale commune Auvergne / Rhône-Alpes réunie les 8 et 9 décembre 2016 à Mably, la conférence du 26 juin 2018 affirme son ambition revendicative de transformation sociale sur son nouveau territoire.
Pour affronter les décisions antisociales du nouvel exécutif ainsi que le patronat déjà en ordre de bataille sur la grande région, les militants des 12 unions départementales réunis décident de travailler conjointement.
La présence de services publics de proximité (transport, de santé, de l’emploi et de la formation professionnelle) tout comme les enjeux industriels, environnementaux, de recherche et de développement, sont déterminants pour l’égalité et la solidarité des territoires. L’égal accès aux droits fondamentaux des travailleurs-usagers dont le droit au travail, à une formation qualifiante et à un emploi de qualité est primordial pour vivre de son travail sur le territoire de son choix. Gagner des droits nouveaux afin d’intervenir sur son travail, son organisation, sur les stratégies de l’entreprise mais également pour une mise en sécurité sociale, santé et professionnelle avec des droits individuellement garantis collectivement, sont devenus des axes revendicatifs essentiels pour ré-enchanter la vie, encourager le pouvoir d’agir.
Pour mobiliser le monde du travail et gagner du progrès social, les participants à la conférence décident :
De consolider la démarche du “travailler ensemble” Cgt par un travail croisé professions / territoires pour développer l’entraide et la fraternité entre les structures, de coordonner nos expériences, porter une seule parole Cgt sur la base de nos repères revendicatifs.
D’amplifier la démarche d’appropriation des évolutions économiques, sociales et environnementales sur le territoire, qui touchent au quotidien la vie dans le travail et la cité.
Remettre le travail au cœur de notre démarche syndicale avec les travailleurs pour construire leurs revendications à partir de leur parole et de leur expertise sur leur travail.
Pour cela, ils se fixent comme premières priorités :
D’approfondir les questions de santé en territoire en organisant à partir des travaux des assises régionales de la santé et de la protection sociale des initiatives dans les territoires.
D’approfondir à partir des enjeux de l’aménagement de notre territoire, la campagne pour des services publics de proximité pour de l’égalité d’accès des usagers, culture et notamment au transport, à l’école, l’accès au numérique pour tous à l’instar de la campagne engagée dans le Cantal ou de donner de l’écho à un projet revendicatif spécifique comme celui du transport gratuit par exemple.
De se mobiliser dans la campagne confédérale de reconquête et développement de l’industrie : à partir des filières industrielles : matériel de transport, énergie, microélectronique, agroalimentaire.
De lutter pour un travail digne, décent et émancipateur et gagner des droits nouveaux contre le chômage, la précarité, l’intérim, la saisonnalité et l’ubérisation en s’inspirant de l’expérience du comité de privé d’emploi et précaire de St Etienne.
De prendre en compte les enjeux environnementaux : filière déchet, ferroutage, énergie…
de conquérir des moyens pour la démocratie en territoire par une campagne pour assurer la pérennité de nos bourses du travail et locaux syndicaux.
De développer et d’approfondir notre lutte contre les idées d’extrême droite, contre le racisme, les discriminations, et pour l’accueil des réfugiés. Sur ces questions, ouvrir notre organisation à l’associatif, aux réseaux de défenses des migrants, à partager et monter des initiatives communes est indispensable, pousser notre réflexion mais aussi nos actions sur le périmètre international est important.
Equiper pour agir :
Lier nos exigences sociales et nos ambitions revendicatives à notre Vie Syndicale est indispensable pour faire basculer le rapport de force.
Dans le travail avec les structures de la Cgt et sans se substituer à aucune, la place de la Cgt régionale est particulière, elle a pour ambition de faciliter le travailler ensemble et d’aider à améliorer la vie syndicale. Pour cela, les participants décident
D’organiser de journées d’étude sous la responsabilité des UD et des professions avec les unions locales en favorisant la participation des syndicats pour s’approprier et mettre en œuvre les priorités “travailler ensemble”, “anticipation” et “travail, santé, emploi, formation professionnelle”, les enjeux du numériques dans la transformation du travail. L’ADEES est à disposition pour favoriser cette démarche.
De coordonner les initiatives de déploiement en direction des ICT et de contribuer à l’élaboration de cahiers de revendications spécifiques.
De contribuer au déploiement des activités spécifiques retraités et jeunes.
Coordonner les enjeux de représentativité de la CGT sur le plan professionnel et interprofessionnel à l’échelon régional
Etre un appui pour la mise en œuvre de la feuille de route de la conférence régionale Rhône Alpes des unions locales et notamment la concrétisation de conférences départementales des unions locales.
Améliorer la communication en interne pour le partage des expériences et des informations au service de notre ambition revendicative afin de s’enrichir de nos différences et également en externe vers la population pour que rayonne la CGT.
En matière de formation syndicale, le comité régional pourrait être un appui autour du principe de mutualisation sur la mise en place d’un réseau de formateurs au niveau régional et l’organisation de formations sur des responsabilités ou des mandats spécifiques.
Faire connaître le rôle du comité régional aux structures de proximité : Unions locales, syndicats.
Coordination des élus et mandatés au niveau régional.
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Ancien lien : https://www.cgt-aura.org/spip.php?article1500