Comment faire pour que les salariés qui viennent dans les permanences voient tout de suite qu’ils ont affaire à un militant de la Cgt et non pas à un conseiller juridique ?
L’organisation de l’accueil est un préalable. Il faut en faire une porte d’entrée vers la Cgt.
L’enjeu de la formation des camarades accueillant a été évoqué : pour exposer les bases et valeurs de la Cgt, présenter l’ul (dire qui on est). Il faut remettre la dimension humaine dans l’accueil : expliquer le bénévolat des accueillants juridiques, le sens du combat syndical, comprendre l’engagement.
La finalité de l’accueil c’est d’exposer les bases et les valeurs de la Cgt. Cela permet aussi d’impliquer les retraités de la Cgt, qui peuvent transmettre leurs bases et leurs valeurs aux personnes qu’on accueille.
C’est également de l’accueil humain, on reçoit des gens désespérés, on a besoin de les accueillir, de les « réchauffer », il est important de donner des réponses si possibles. C’est aussi un biais pour aller dans les entreprises.
L’accueil juridique n’est pas une finalité
Le droit est un outil et non pas une finalité. A la Cgt nous sommes des militants et non des professionnels du droit.
Une réflexion peut s’engager sur la complémentarité entre le juridique et le syndical. Par exemple dans certaines unions locales, les salariés accueillis remplissent une fiche d’accueil pour permettre de connaitre leur entreprise, leur problème. Ensuite l’union locale fait le lien avec les protocoles d’accord sur les élections professionnelles. Il ne faut pas opposer les deux, mais les conjuguer.
Garder des liens avec les salariés accueillis, pour pouvoir développer une activité : Etre défendu ou se défendre ?
Les salariés qui viennent adhérer sur un problème juridique, peuvent adhérer mais ne restent pas souvent adhérents. Si on reste sur le traitement de cas individuels, souvent lorsqu’il y a licenciement, c’est un échec parce que sans fin. Lorsque les salariés viennent collectivement, ou alors portés par une réflexion collective , le lien avec l’activité syndicale se fait plus facilement.
Que faire de ces syndiqués isolés du juridique ? Notre objectif, au-delà de l’adhésion est d’essayer de les organiser. Par exemple : faire le lien avec les syndiqués individuels et les salariés qui sont peut-être dans la même entreprise, ou avec les listing de carence sur les élections professionnelles.
L’accueil dans les unions locales : une activité à valoriser
Les actions et victoires doivent être plus connues dans l’organisation. Une communication aussi bien en interne que vers l’extérieur peut être organisée.
Cette communication peut également servir à faire connaitre auprès des salariés l’union locale Cgt. Tous les outils peuvent être utilisés y compris les nouvelles technologies.
Une mutualisation peut aussi être organisée avec les syndicats dont le comité d’entreprise a un accord avec un avocat.
Toutefois, sur la question du juridique, plusieurs points d’alerte sont identifiés : le risque de transformer l’union locale en « spécialiste » juridique, le risque également que certaines ul dépassent leur périmètre et enfin la question des moyens humains se pose.
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Ancien lien : https://www.cgt-aura.org/spip.php?article1159