Ce bilan d’activité revêt un caractère particulier. Le choix des deux comités régionaux Auvergne et Rhône Alpes de tenir une conférence régionale commune le 8 et 9 décembre 2016 impacte nécessairement sa forme comme son contenu.
En effet, leurs dernières conférences régionales respectives se sont tenues à des dates différentes. Cela fait plus de trois ans pour Rhône Alpes et plus d’un an pour Auvergne. Le bilan de chacun est nécessairement différent en termes de temps et d’activités syndicales, de pratiques et de fonctionnement. Pourtant, ils ont un sens commun. Le comité régional Auvergne a fait du rapprochement des deux comités régionaux l’axe principal de sa feuille de route. Quant au comité régional Rhône Alpes, il y a trois ans, sans avoir la moindre idée des évolutions législatives au sujet du changement de périmètre des régions, il avait porté comme premier de ses 5 axes de sa feuille de route, le travailler ensemble avec toutes les structures CGT.
C’est pourquoi, nous avons pris la décision de présenter un bilan d’activité commun articulé autour de nos deux feuilles de route.
Au-delà de nos différences, des freins et des inquiétudes qui ont pu s’exprimer, c’est l’affirmation d’une volonté de construire ensemble un futur comité régional commun utile, lieu ressource, pertinent pour coordonner l’ensemble de l’activité CGT, avec nos forces et nos faiblesses.
Cela s’inscrit dans le sens de l’orientation décidée par les syndicats au 51ème congrès dans la première résolution. C’est la réaffirmation de l’importance du renforcement de notre syndicalisme de proximité, de notre rapport aux travailleurs, à partir des syndicats sur les lieux de travail et des unions locales dans les territoires, sans remettre en cause le rôle et l’utilité des unions départementales.
Une ambition importante au vu du contexte social international, national et régional de ces dernières années. Où les travailleurs sont la variable d’ajustement et les victimes des politiques libérales. Où, à notre échelle nationale, le coût du travail doit être réduit, les services publics privatisés et les régions redécoupées sur fond de repli identitaire. Ainsi, les réformes gouvernementales ont accompagné voir précédé les choix libéraux, contraires à l’intérêt général et aux valeurs de la République, provoquant un fort sentiment de trahison parmi le monde du travail et les concitoyens. Une des résultantes a été l’élection d’un nouvel exécutif régional de droite. Pour Auvergne-Rhône Alpes, c’est une rupture. C’est l’aggravation de l’inégalité des territoires. C’est l’avènement du clientélisme au bénéfice des entreprises et du capital. C’est aussi le rejet du syndicalisme, la négation de toute démocratie et la conception d’un pouvoir monarchique.
Le présent bilan d’activité sera présenté pour respecter cette articulation.
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Ancien lien : https://www.cgt-aura.org/spip.php?article1258