| Face au lobbying des multinationales et de leurs organisations (MEDEF, FNSEA…), les droits environnementaux et sociaux conquis ces dernières années sont en passe d’être démoli.
Au niveau européen, citons « la directive omnibus » qui réduit à peau de chagrin le déjà peu ambitieux « devoir de vigilance aux entreprises » adopté en 2024.
Ainsi TOTAL va continuer à polluer l’Ouganda.
Ainsi, les multinationales du textile et de la grande distribution vont continuer à exploiter les enfants au Bangladesh.
Au niveau national, alors que la Justice a déclaré le projet autoroutier de l’A69 inutile, le Parlement autorise les bulldozers à labourer la terre.
En AURA, plus d’un million de logements sont considérés comme bouilloire thermique et le gouvernement veut imposer un PLF de super austérité qui réduira les aides à la rénovation.
Ne nous étendons pas sur le manque criant de budget de la Sécurité Civile… alors que nos forêts brulent, le nombre de bombardiers d’eau reste figé à 12…
Ni sur le silence de plomb du gouvernement autour des enjeux liés aux polluants éternels.
Après la prolongation de l’utilisation du glyphosate, l’Assemblée Nationale vient d’adopter la loi Duplomb (sénateur haut ligérien).
Celle-ci vise « à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur ».
En réalité, elle libère surtout l’agro-industrie des normes sociales et environnementales.
Cette loi va réintroduire les pesticides tueurs d’abeilles. La pollinisation va diminuer, les rendements aussi. Le nombre d’agriculteurs aussi…
Le néonicotinoïde réintroduit est toxique pour la construction du cerveau des enfants ainsi que pour la santé de ceux qui l’utilisent…
Cette loi va généraliser les méga bassines. Celles-ci sont parfois remplies en pompant les nappes phréatiques et privatise l’eau, bien commun de l’Humanité.
Cette loi va aussi permettre les agrandissements d’élevages. Des maxi-fermes de 85.000 volailles pourront ainsi se soustraire aux contrôles environnementaux (40.000 actuellement).
Enfin, signalons que des agences de l’Etat comme l’OFB, l’INRAE, l’ANSES sont placées sous le contrôle des préfets.
Cette loi, consacrée à la recherche court-termisme du Profit n’évoque pas les prix de ventes trop peu rémunérateurs, la concurrence mondialisée générée par les accords de libre échange ni la vulnérabilité croissante de l’agriculture face au dérèglement climatique.
La CGT revendique une agriculture respectueuse de la planète tout en assurant des prix rémunérateurs aux agriculteurs avec :
• Une refonte de la PAC,
• Le développement des circuits courts de production et la relocalisation,
• Le conditionnement des importations à des normes sociales et environnementales élevées,
• La valorisation des métiers agricoles,
• La transition agroécologique pour réduire les produits chimiques et protéger la biodiversité,
• Un encadrement des marges de l’agro-bizness et de la grande distribution.
Alors, pour imposer une agriculture qui privilégie la justice sociale, la transition écologique, la souveraineté alimentaire et une rémunération digne des paysans, en s’attaquant aux logiques de marché qui privilégient les profits des grands groupes au détriment des producteurs et de l’environnement, profitons de cet été pour réunir les syndiqué(e)s, pour écouter et débattre avec les collègues (tract ici)
Le Bureau Régional se réunit ce mercredi 16 juillet à Grenoble pour préparer une rentrée offensive. Nous aborderons bien entendu la lutte des ouvriers de la plateforme chimique de Pont de Claix. En effet, se dessine une reprise de ce site industriel…
On lâche rien.
Bel été à toutes et tous |