L’ambition de la CGT dans la réorientation de l’intervention publique est que celle-ci soit au service du développement solidaire des activités, des territoires, de l’emploi, du dialogue social, de la sécurité sociale professionnelle.
La création du FRERA intervient fin 2006 – début 2007, donc bien avant la crise, il
affiche l’objectif d’impulser une dynamique nouvelle de nature à changer les relations entre les banques et les entreprises en appuyant des projets créateurs d’emplois pérennes de qualité, des investissements.
Les cibles sont les entreprises industrielles où l’évolution de l’emploi y est préoccupante et celles situées en zone de reconversion pour lesquelles des financeurs privés les considèrent à risques et celles appartenant à des secteurs traditionnels de l’industrie.
En référence aux entreprises ayant des difficultés pour accéder aux crédits, qui se doivent dès lors qu’elles ont besoin de financement, d’offrir à leur banquier des garanties supplémentaires, le FRERA est constitué comme fonds de garantie
(OSEO) à hauteur de 7O % du crédit (pour 1 euro garanti par le fonds, oséo et la banque garantissent 2 euros), l’effet levier sur chaque emprunt est donc multiplié par trois.
Le FRERA a appuyé de nombreux dossiers, préservant et développant les activités, les investissements, la trésorerie des entreprises et l’emploi en Rhône Alpes. Comme outil de garantie il a facilité l’accès aux crédits et fait en sorte que les banques n’appuient pas seulement les “dossiers rentables”.
En cela, il a été précurseur sur le rôle que doivent jouer les banques, et la crise ne nous démentira pas sur le sujet, les banques privilégiant la financiarisation plutôt que le soutien à l’économie et l’emploi.
Avec la crise de 2008, il est réorienté en priorité sur les entreprises en difficultés, et considéré comme un des meilleurs outils dans le plan de soutien et de gestion de la crise du Conseil Régional.
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Ancien lien : https://www.cgt-aura.org/spip.php?article711