« LA CGT PROPOSE UNE NOUVELLE COOPERATION INTERNATIONALE »
C’est le titre d’un livre novateur, toujours d’actualité, édité par la CGT, écrit par Joanes Galland et Pierre Gensous, en 1983.
En marge de la Conférence de Lomé, qui se tenait à Genève, il devait être présenté, en avant-première, à l’ensemble des délégations internationales du monde entier participantes, en Rhône-Alpes, en Haute-Savoie, à Annemasse, Auditorium du Château Rouge …
Malheureusement, cette remarquable initiative internationale de la CGT, a dû être déportée à Paris, en dernière minute, avec la location d’un train spécial, pour le transfert à Paris, de toutes les personnalités internationales invitées, car …….
un syndicat patronal, le SNPMI (Syndicat National des Petites et Moyennes Industries), à l’époque particulièrement implanté dans le décolletage de la vallée d’Arve et dans la plasturgie d’Oyonnax avait décidé de perturber la conférence en manifestant, contre la CGT, qualifiée par ce syndicat patronal comme…
« Cancer Généralisé du Travail… »
Une belle initiative internationale gâchée… !
Pour une autre mondialisation il y a nécessité de développer de nouvelles coopérations internationales.
La CGT est favorable au développement de nouvelles coopérations fondées sur la base du développement humain durable partout dans le monde.
Il s’agit préalablement, de rompre avec la logique de mise en concurrence des peuples entre eux et d’impulser des coopérations qui répondent aux besoins sociaux, économiques, écologiques et culturels des générations actuelles et futures, facteur de progrès social et de recul de la pauvreté.
N’oublions pas que la moitié de la population mondiale vit avec moins de 2 dollars par jour !…
Pour que les choses changent, pour sortir de la crise, il faut établir les bases concrètes de cette nouvelle coopération, négociée sur une base d’égalité, mutuellement avantageuse pour les partenaires, rejetant toute forme d’ingérence, garantissant les droits souverains de chaque état et correspondant aux intérêts de leur peuple.
La CGT a et développe cette conception de coopération basée principalement sur la défense des droits existants et la conquête de nouveaux droits, avec le développement de nouvelles normes sociales européennes et mondiales, le droit à la paix et à la sécurité de tout être humain et des populations ,en opposition aux guerres ,contraires aux intérêts des peuples…
Tout le mouvement syndical français porte ces exigences : il se retrouve dans la Confédération Syndicale Internationale (CSI) crée en Novembre 2006 qui regroupe 175 millions de travailleurs avec 315 syndicats dans 156 pays et territoires dont l’objectif commun est « Changer fondamentalement la mondialisation afin qu’elle fonctionne en faveur des travailleuses et travailleurs, des sans emploi et des pauvres ».
Ensemble, ainsi que dans la Confédération Européenne des Syndicats (CES), les syndicats français militent pour des questions fondamentales avancées par l’Organisation Internationale du Travail (OIT) notamment : travail décent, abolition effective du travail des enfants, droit d’association syndicale, de négociation collective, droit de grève.
Par exemple, dans une déclaration commune à l’occasion d’une initiative d’action de la CES, « Changez de cap ! Non aux politiques d’austérité ! », en vue du Conseil Européen de fin Juin, qui devrait élaborer une feuille de route pour une dimension sociale de l’Union Economique et Monétaire(UEM).
Les confédérations CFDT, CFTC, CGT, UNSA, appellent à manifester ensemble à Paris le 19 Juin prochain.
L’excellent document qui nous est présenté aujourd’hui, construit d’une manière originale, en ouverture sur la société rhônalpine, dans sa diversité, avec des auditions diverses et remarquables et des travaux confiés à des étudiants de différentes universités de Lyon, porte des objectifs novateurs.
Félicitations et vifs remerciements à toutes et tous ceux qui y ont contribué !
La Région Rhône-Alpes est riche de ses coopérations internationales, et il y a un sacré capital à bonifier ! Les préconisations avancées sont extrêmement innovantes et méritent d’être mises en œuvre.
« Tous Ensemble » :
Dans notre richesse et diversité, au-delà de nos contradictions et oppositions tout à fait naturelles, en démocratie, nous pouvons nos mobiliser pour créer les conditions d’amélioration et de développement important d’un type nouveau de coopérations internationales, en Rhône-Alpes, avec une synergie des différents acteurs.
Il y a une pratique de coopération internationale qui existe, elle n’est pas reprise dans l’avis…..elle est pourtant pratiquée par certains opérateurs en Rhône Alpes.
Je n’aime pas bien les termes qui la qualifient… mais ils existent… et je les cite donc en les mettant entre guillemets, avec quelques précisions indispensables… :
« Travailler en meute » qui doit être nécessairement démocratique et structurée, avec un « chef de meute » qui, obligatoirement, doit être légitime, compétent et ouvert.
Il faut un accompagnement social et solidaire aux coopérations économiques et il faut des coopérations économiques et sociales dans les coopérations solidaires et humanitaires.
Les différents et nombreux Acteurs compétents, engagés en coopération internationale en Rhône-Alpes, la Région, mais aussi ERAI et RESACOP, outils qui pourraient être remarquables, doivent donc construire ensemble ces nouvelles coopérations internationales de Rhône-Alpes.
A titre d’exemple, les syndicats de Rhône-Alpes sont capables de surmonter leurs oppositions ou divergences franco-françaises pour travailler ensemble à l’international !
On peut donc espérer, malgré les contradictions et oppositions naturelles, très vives entre les différents acteurs politiques, économiques et sociaux, un « travailler ensemble » pour « construire ensemble » ces coopérations, à dégager des oligarchies multinationales financières prédatrices, et ainsi répondre aux espérances et exigences du monde actuel :
Pour sortir de la crise en répondant aux besoins démocratiques, sociaux, économiques, écologiques et culturels des générations actuelles et futures !
La CGT votera l’avis.
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Ancien lien : https://www.cgt-aura.org/spip.php?article976