Suite à une mauvaise gestion financière, l’entreprise Ecopla, unique fabricant français de barquettes alimentaires en aluminium, a été mise en liquidation judiciaire début 2016.
Les salarié-e-s d’Ecopla ont, alors, proposé de reprendre leur entreprise en Société coopérative et participative (Scop). Le Tribunal de Commerce de Grenoble a refusé leur proposition, préférant brader les machines au concurrent italien Cuki, sans préservation de l’activité et des emplois sur un territoire qui, depuis plusieurs années déjà, pâtit de fermetures régulières d’usines de production industrielle.
Ce que vivent les salarié-e-s d’Ecopla est ce que vivent de nombreux salarié-e-s en France voyant leur activité arrêtée, leur usine fermée.
Les chiffres du chômage gonflent alors que gouvernants et patronat disent vouloir créer des emplois et inverser la courbe du chômage.
Halte aux mensonges !
Les salarié-e-s d’Ecopla ont interpellé depuis plusieurs mois Hollande, Valls, Macron, Sirugue… sur leur projet de Scop. Ils ont été reçus dans les ministères et par le gouvernement qui n’ont rien fait alors qu’ils en avaient le pouvoir !
Les salarié-e-s d’Ecopla ont également interpellé la Justice depuis de nombreux mois, par de nombreux recours mais, là aussi, ils n’ont eu qu’une fin de non-recevoir !
Les salarié-e-s d’Ecopla et leurs nombreux soutiens sont en ce moment même devant l’usine pour empêcher le vol de leurs outils de travail. La situation est explosive ; ceux qui en sont la cause doivent de toute urgence trouver une solution.
Aussi, la CGT interpelle une nouvelle fois nos gouvernants afin qu’ils interviennent pour stopper le pillage en cours et permettre que l’activité de l’usine d’Ecopla reprenne à Saint-Vincent-de-Mercuze, en Isère. Ce serait là un acte concret de justice sociale et de volonté politique favorable au développement de l’industrie et des emplois industriels en France.
Montreuil, le 20 décembre 2016
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Ancien lien : https://www.cgt-aura.org/spip.php?article1291